26 avr. 2018

Retour aux sources dans la Note blanche ...

Bienvenue dans la Note blanche, une émission purement musicale, tous les samedis à 17h et tous les mercredis à 9h sur Radio Balises 99.8 !


Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 



Poursuivons nos bonnes habitudes avec notre petite historique de l’évolution du jazz dans la musique !! Après avoir retracé l’origine du mot jazz , nous allons voir que ce style musical provient d’adaptation des traditions musicales d’Afrique de l’ouest ! En effet, les premiers Africains sont arrivés en Amérique en 1619 à bord d’un navire hollandais qui jeta l’ancre à Jamestown dans l’état de Virginie. Bien sûr, ils ont rapporté avec eux tout un héritage musical ! Une grande partie des Africains vendus comme esclaves appartenaient à l’élite de leur communauté d’origine : ils étaient rois ou prêtres et avaient eu en Afrique la responsabilité de mener les cérémonies rituelles de la tribu qui étaient accompagnés de musique ! En Afrique la musique étant très importante elle fait partie du quotidien. Les musiciens africains jouaient du bois, des vents et des percussions. Mais une fois arrivés en Amérique, ils durent s’adapter aux instruments locaux comme les tambours, les violons et les trompettes ! Ils se trouvaient désormais dans une culture musicale qui reposait en parti sur l’écrit et non plus sur une culture orale fondée sur l’improvisation comme c’était le cas avec les poètes musiciens et griots. C’est en fréquentant les colons que les esclaves africains ont appris à lire des partitions. Il fut difficile pour eux de s’adapter à ce nouvel environnement car leur musique était parfois interdite et ils devaient donc en apprendre de nouvelle. Mais en mariant les rythmes, les mélodies et les harmonies d’Afrique au style européen et en introduisant l’improvisation dans la musique occidentale, ils finirent par donner naissance au jazz !!!!

Lourde histoire n’est-ce pas ? Pour le moment trêve de mots et revenons aux notes et pour le coup je vous propose un retour à la source en passant par l’Afrique !! Nous enchaînons en effet avec le maître incontournable Fela Kuti !Rappelons que Fela Kuti était un chanteur, saxophoniste, chef d’orchestre et homme politique nigérian né en 1938 à Abeokuta et mort en 1997. Il a été Fondateur de l’organisation « République de Kalakuta » au Nigeria. De plus, il fut parmi les inventeurs de l’afrobeat qui est la fusion des éléments afro-américains du funk, du jazz, de la musique d’Afrique occidentale, de la musique traditionnelle nigériane et des rythmes yorubas …

Encore et toujours de la transe dans la Note blanche !!


Après ce tourbillon de rythmes hypnotiques, nous restons dans la famille Kuti car nous allons entendre la rage de Seun Kuti, le fils de Fela ! Celui-ci a été à bonne école puisqu'il a appris le saxo et le piano dès l'âge de 8 ans. Il commence à jouer comme choriste dans l'orchestre de son père « Egypt 80 » à 9 ans !! Puis il fait ensuite la première partie des spectacles. Seun Kuti prend la relève de son père après son décès en 1997 et dirige actuellement cet orchestre comme chanteur et saxophoniste. Je vais donc vous passer son titre révolutionnaire « Many thing » extrait de l'album éponyme « Many thing » sorti en 2008 sur le label « Tôt ou tard » !


Nous continuerons à puiser dans la source nigérienne car nous entendrons le batteur et compositeur nigérian : Tony Allen ! Tony Allen a été l'un des pionniers de l'Afrobeat avec son maître et ami Fela Kuti !!! Et oui Tony Allen était batteur du groupe de fela ainsi que le directeur artistique de 1968 à 1979! Fela a d'ailleurs déclaré que « sans Tony Allen, il n'y aurait pas d'afrobeat ». Je diffuserai le titre« No discrimination » qui provient de l'album : « No accommodation for Lagos-no discrimination » sorti en 1978 sur le label Evolver.

Beaucoup de musique et surtout pas de discrimination dans la note blanche sur radio balises 99.8 !


Un retour aux sources dans La Note blanche et un tour en passant par l'Éthiopie ! Et ce sera grâce à Mulatu Atsake, le maître de l'éthio-jazz que nous ferons ce retour aux sources !!! Nous allons entendre la perle « Mètché Derché » provenant du volume 4 de la série «Ethiopiques».Je rappelle qu' "Éthiopiques" est une série totale d'une trentaine de disques compacts dédiés aux chanteurs et musiciens de musique éthiopienne des années 1960 aux années 2000. Ils sont édités par le label français Buda Musique et regroupent l'essentiel des disques de l'Éthio-jazz des années 1970 avec des artistes majeurs comme Mahmoud Ahmed ou Mulatu Astatke.  Après ce premier morceau nous écouterons le titre « Mulatus mood » qui est extrait de son dernier album « Mulatu steps ahead » sorti l'année dernière sur le label Strut !

A vos casques chers mélomanes, le voyage continue dans la Note blanche !!!


Enfin, nous partitions au Mali grâce au joueur de Kora, Ballake Sissoko ! Dans le titre « Chameaux », Ballaké est accompagné par le pianiste et compositeur italien Ludivico Einaudi ce qui produit des charmantes mélodies ! Vous pouvez retrouver ce titre dans l'album » Diario Mali » sorti en 2006 sur le label Music development company !

Une petite balade s'impose au Mali et à dos de chameau dans la Note blanche ...


Playlist :


  • Générique : « Musicawa » The Daktaris
  • 1 : « Roforofo fight » de Fela Kuti (15’42)
  • 2 : « Many thing » de Seun Kuti (08’01)
  • 3 : « No discrimination » de Tony Allen (05’59)
  • 4 : « Come along » d’Ebo Taylor& The Pelicans  (05’59)
  • 5 : « Mètché derché » de Mulatu Atsake (04’00)
  • 6 : « Mulatu mood » de Mulatu Atsake (05’57)
  • 7 : « Chameaux » de Ludivico Einaudi & Ballake Sissoko (03’48)
  • Générique : « Musicawa » The Daktaris

Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 



Emission réalisée et rédigée par la Note blanche

13 avr. 2018

Musique et Révolution en podcast dans la Note blanche ...

Nous allons encore une fois « jazzer » dans des univers musicos-parallèles ...

Retrouvez le podcast de l'émission sur : 



Nous commencerons notre émission par un petit point historique !! Après avoir vu que le jazz remontait jusqu’en Afrique, nous allons voir que cette musique est aussi engagée et constituait un message social dans les années soixante. En effet, tout au long de son histoire, le jazz a reflété les évolutions de la société américaine. Le premier jazz de La Nouvelle Orléans avait des aires de « melting-pot » musical. La bonne humeur qui se dégageait du swing des années trente fournissait un contrepoint à la Dépression pendant que le Be-bop tonitruant marquait le réveil des années quarante. Dans les années soixante, l’engagement politique et social du jazz devient flagrant. Les musiciens afro-américains se servirent de leur musique pour affirmer leur identité et revendiquer une nouvelle place dans la société américaine. A la rencontre d’autres cultures, c’est la musique africaine qui constitue le socle du jazz. Dans les années 50, certains jazzmen renouèrent avec ces origines en utilisant des éléments africains dans leur compositions. Ce fut le cas des batteurs tel que Art Blakey ou Max Roach. Des années soixante au début des années 70, alors que les Etats-Unis étaient engagés dans un « conflit armé » au Viet Nâm et que les tensions raciales montaient dans le pays, des musiciens d’origine ethniques diverses élargirent le discours du jazz en y intégrant des références aux musiques du monde. Ce que l’on appellera maladroitement plus tard : la world music.

Pour citer un exemple de cette fusion, je débuterai cette session avec John Coltrane. John Coltrane imita au saxophone le son du sitar. Attention, à ne pas confondre avec la cithare qui est une forme d’instrument trapézoïdale. Cet instrument est donc semblable à la luth qui est très utilisé dans la musique indienne. On retrouve l’influence des musiques du monde dans des albums comme Brazilia, India ou bien Africa/Brass …

La Note blanche démarre au quart de tour sur les ondes de Radio Balises 99.8 ...


Nous poursuivrons dans les influences fusions du jazz avec le guitariste électrique : John Mc Laughlin ! John McLaughlin s'intéressait au pouvoir spirituel de la musique. Son jazz à un côté introspectif et méditatif. Avec le Mahavishnu Orchestra, il enregistra des disques qui témoignent de sa passion pour la culture et la musique indienne.

 Attention à vos oreilles chers auditeurs, encore un décollage très cosmique dans la Note blanche...



Nous resterons dans ce bouillon de cultures musicales, je vous propose d'explorer les sons orientaux du flûtiste Yusef Lateef. Yusef Lateef utilisa en effet des mélodies orientales en mode mineur sur son album Eastern Sounds paru en 1961 chez le label Prestige.

La Note blanche vous souhaite un bon voyage dans les douces sonorités orientales de Yusef Lateef ...


Tout en restant dans des sons jazzys, nous changerons tout de fois de tempo puisque je vous proposerai d'écouter deux titres : « New horizons » et « Billie one » qui proviennent de l'album « Sounds of liberation » sorti en 1972 sur le label Porter records. Dans cette album nous retrouverons le brillant saxophoniste Byard Lancaster ainsi que le vibraphoniste Khan Jamal. Cet album est savant mélange de jazz-funk typique des années 70. Bref ! 

Ouvrez vos oreilles, et laissez vous porter dans la Note blanche ...


Puisque nous étions dans le jazz-funk, nous passerons directement au funk !! Et avec le batteur Idris Muhammad ! Idris Muhammad vient justement de la Nouvelle-Orléans. Il est très connu pour son style funky. Il a enregistré de nombreux albums et a joué avec les plus grands jazzmen notamment Pharoah Sanders.

A vos casques et faites vos derniers pas de danse dans la Note blanche ...


Après ces titres, nous poursuivrons sur des vibrations funks ! Je vous propose donc d'écouter le classique « Inner city blues » interpréter par le saxophoniste alto Maceo Parker.



Playlist : 


Générique: "Musicawa" The Daktaris
1 : « Greensleeves » de John Coltrane (10'02)
2 : « In a Sentimental mood » de John Coltrane (04'19)
3 : «Lila's dance» de Mahavishnu Orchestra (06'53)
4 : « Hope » de Mahavishnu Orchestra (01'59)
5 : « The Plum Blossom » de Yusef Lateef (04'55)
6 : « Love them from Spartacus » de Yusef Lateef (04'12)
7 : « New Horizons » de Sound of liberation (05'25)
8 : « Billie one » de Sound of liberation (02'50)
9 : « Power of soul » d'Idris Muhammad (07'07)
10 : « Superbad » d'Idris Muhammad (02'11)
11 : « Inner city blues » de Maceo Parker (04'21) 
Générique: "Musicawa" The Daktaris

Retrouvez le podcast de l'émission sur : 

Radio Balises :http://radiobalises.com/music/musique-et-revolution/

Soundcloud:https://soundcloud.com/la-note-blanche/em08-la-note-blanche-musique-et-revolution

Emission rédigée et réalisée par La Note blanche