19 mars 2020

16 mars 2020

"Beat Konducta" dans la Note blanche ...

La Note blanche va, une nouvelle fois, envoyer de nombreuses couleurs musicales sur les ondes de Radio Balises ...



Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous :

Radio Balises:https://radiobalises.com/music/beat-konducta/

Soundcloud:https://soundcloud.com/la-note-blanche/e51s03-la-note-blanche-beat-konducta

Nous commencerons l’émission avec Madlib. Madlib de son vrai nom Otis Jackson Junior est un artiste et créateur californien de hip-hop. Il est très largement influencé par le jazz et notamment par Sun Ra. Madlib est un artiste dont la créativité est explosive. Il sort régulièrement des volumes venant compléter la très riche collection de « Beat Konducta », dont les volumes 3 et 4« Beat Konducta in India ». Dans ces volumes, Madlib rafraîchit des classiques de la musique indienne pour nous livrer une excursion musicale au groove très oriental !

A vos casques, la Note blanche commence ...


Nous resterons dans les sonorités indiennes grâce à l'album : « Bombay the hard way » . Cet album est un mixe de,  je vous le donne en mille, Dj Shadow! Il a pour l'occasion samplé des vieux films indiens des années 70. Et le producteur de cet album est Dan the Automator. Dan the Automator est un producteur de hip hop californien qui s'est notamment occupé du groupe hip-hop Handsome by modeling school. Préparez vous à entendre des titres bien planants qui sont « Shatchidananda » et « Professor Pyarelal » tous deux extraits de l'album « Bombay the hard way » sorti en 1999 sur le label motel. 

Mettons le cap vers l'Inde dans la Note blanche ...


Après les sonorités indiennes de Madlib et Dj Shadow, je filerai dans les couleurs de l'Afrique ! Nous enchainerons avec  « Singwado » de Gyedo Blay Ambolley and the Steneboofs extrait de l'album Ghana Soundz : afrobeat, funk and fusion 70. Ensuite vous aurez « Psychedelic baby » du groupe Futura sekibo provenant du volume 2 de l'album «Nigeria special Modern highlife Afrosounds » sorti en 2007 chez le label Soundway. Voilà pour le début de cette sélection pour la suite ... Je vous laisse la surprise !  

Fermez les yeux et laissez vous porter dans la Note blanche ...


Après ce joli voyage en Afrique, nous voilà prêt pour boucler la boucle du début de l'émission, je vous passerai deux titres hip-hop faisant parti de l'entourage de Madlib.  Nous entendrons « Figaro » de Madvillain. Le titre provient de l'album « Madvillainy » qui le premier du duo musical Madlib et MF Doom. Dans cet album Madlib compose et MF Doom rappe. Celui-ci a été enregistré entre 2002 et 2004 chez le label Strone throw et produit par Madlib lui-même. Et en dernier, nous aurons un morceau de MF Doom : « Dead bent » extrait de l'album « Operation doomsday » sorti en 1999 chez le label Fondle'em. Ce morceau sample provient du  merveilleux titre d'Isaac Hayes « Walk on by » déjà diffusé dans la Note blanche !

Un dernier voyage en musique dans la Note blanche ...


Nous nous retrouvons la semaine prochaine à notre rendez-vous habituel qui est samedi prochain à 17h et mercredi pour la rediffusion de cette émission à 9h sur les ondes de radio balises 99 ! Et si vous voulez toutes les informations sur les titres diffusés et les réécouter autant que faire ce peut, vous pouvez retrouver la page podcast de la note blanche sur http://radiobalises.com/music/beat-konducta/

Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous :

Radio Balises:https://radiobalises.com/music/beat-konducta/

Soundcloud:https://soundcloud.com/la-note-blanche/e51s03-la-note-blanche-beat-konducta


Playlist :


Générique : « Musicawa » The Daktaris
1 : Indian Hump de Madlib (02’35)
2 : Raw ground wire de Madlib (01’18)
3 : New Bombay (02’12)
4 : Another Getaway (02’34)
5 : Mains titles (01’32)
6 : Variations (02’47)
7 : « Satchidananda » de Dan the Automator (03’07)
8 : « Professor Pyarelal » de Dan the Automator (03’54)
9 : « Singwado «  de Gyedu Blay Ambolley and the steneboofs (04’38)
10 : « Psychedelic baby » de Futura sekibo (03’10)
11 : « Better change your mind » de William Onyeabor (08’24)
12 : « Chant to mother earth » de BLO (06’07)
13 : « Ené alantchi ahorey » de Mulatu Atsake (05’02)
14 : « Figaro » de Madvillain (02’26)
15 : « Dead bent » de MF Doom (02’22)
Générique : « Musicawa » The Daktaris

Emission rédigée et réalisée par La Note blanche

7 mars 2020

Quelques mots sur René Char ...

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« La douleur est le dernier fruit immortel de la jeunesse », lapidaire comme toujours, voici une phrase de René Char. Pour le poète, la jeunesse porte en elle son obscurité et sa flamme. Elle est représentative de cette forme faite plus d’oracles que de véritables poèmes. Elle en fait la grandeur et ses limites. Lire René Char n’apaise pas la soif, elle l’attise, elle ne satisfait pas le désir, elle le fouette, le réveil ! René Char ne nous comble pas, il nous creuse, nous gratte... Chaman autoproclamé il est le derviche tourneur du destin de l’humanité. Il est la figure phare du courage face aux renoncements et au silence complice. Il se veut foudre et tonnerre. Il boxait la vie, "Le poème pulvérisé" il injuriait les tièdes: "La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil". Résistant à toutes les occupations militaires ou intellectuelles il était un bloc de granit monolithique dans ses jugements cassants et définitifs. « Nous sommes allés et nous avons fait face », René Char semble toujours débouler de face, taureau en colère. Il est un orage. Il avait une montagne dans le regard. Poésie sacrificielle du soleil, four à chaux des mots, la poésie de René Char est brûlante...

Blas P. (La Note blanche)



Poèmes et citations :


Toutes les citations suivantes sont extraites des différents livres publiés en Poésie-Gallimard :

"Tu es pressé d’écrire
Comme si tu étais en retard sur la vie
S’il en est ainsi fais cortège à tes sources
Hâte-toi
Hâte toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
Effectivement tu es en retard sur la vie
La vie inexprimable
La seule enfin qui compte à laquelle tu acceptes de t’unir"
Le Marteau sans maître (1934)


"Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir.
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront". 
Extrait de Rougeur des matinaux (1950)


"Il faut trembler pour grandir.
L'éternité n'est guère plus longue que la vie".
Feuillets d'Hypnos (1946)


"La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil".
Feuillets d'Hypnos (1946)


"On naît avec les hommes, on meurt inconsolé parmi les dieux".
La Parole en archipel

"Le fruit est aveugle. C’est l’arbre qui voit".
Poèmes en archipel p.175


J'Habite une douleur


"Ne laisse pas le soin de gouverner ton cœur à ces tendresses parentes de l'automne auquel elles empruntent sa placide allure et son affable agonie.
L'œil est précoce à se plisser.
La souffrance connaît peu de mots.
Préfère te coucher sans fardeau ; tu rêveras du lendemain et ton lit te sera léger.
Tu rêveras que ta maison n'a plus de vitres.
Tu es impatient de t'unir au vent, au vent qui parcourt une année en une nuit.
D'autres chanteront l'incorporation mélodieuse, les chairs qui ne personnifient plus que la sorcellerie du sablier.
Tu condamneras la gratitude qui se répète. Plus tard, on t'identifiera à quelque géant désagrégé, seigneur de l'impossible.
Pourtant.
Tu n'as fait qu'augmenter le poids de ta nuit.
Tu es retourné à la pêche aux murailles, à la canicule sans été.
Tu es furieux contre ton amour au centre d'une entente qui s'affole.
Songe à la maison parfaite que tu ne verras jamais monter.
À quand la récolte de l'abîme ?
Mais tu as crevé les yeux du lion.
Tu crois voir passer la beauté au-dessus des lavandes noires…
Qu'est-ce qui t'a hissé une fois encore, un peu plus haut, sans te convaincre ?
Il n'y a pas de siège pur.
Le poème pulvérisé"

Le Poème pulvérisé (1945)

4 mars 2020

"Conference of the birds" en podcast !

La Note blanche a choisi de se laisser aller au gré des différents courants du jazz avec évidemment un peu d'histoire mélangé à nos fameux délices auditifs hebdomadaires...


Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous:



Commençons par le début en poursuivant notre petite historique du jazz ! Pour cette édition, le jazz s'électrifie avec le courant « Éclectisme et fusion », en gros : le jazz électronique ! Le free jazz n'est qu'un des nombreux courants de jazz qui se développèrent pendant les années soixante. Il existait aussi du jazz-rock, du jazz-funk, et d'autres styles regroupés sous l'étiquette de jazz fusion ou jazz-électronique. L'âge d'or de ces genres s'étendit de la fin des années soixante au début des années soixante-dix. Même si de nombreux fans et critiques considèrent que le jazz-fusion n'est pas à proprement parler du jazz, il en a quand même les principales caractéristiques. Tout d'abord à l'oreille, c'est bien du jazz ! En fait, il n'est pas rare que les musiciens de fusion aient également joué du jazz traditionnel et acoustique avant de passer à l'électrique. 


Nous citerons  pour l'exemple : le trompettiste Miles Davis ! Celui-ci fut le premier jazzman à placer un instrument électronique au cœur de sa musique. Dès 1968, il commença à utiliser des synthétiseur dans son groupe. Puis dans les 70, il compléta son arsenal électronique avec une basse, une guitare et eut même recours à des effets spéciaux pour modifier le son de sa trompette. Sa façon d'enregistrer changea aussi. Traditionnellement, les groupes de jazz jouaient en live sur leurs enregistrements c'est à dire qu'on enregistrait qu'une piste pour tous les musiciens. Avec l'avènement de nouvelles techniques en studio, Miles Davis accorda une grande place au mixage pour modifier, enlever et ajouter certains passages. Il serait certainement plus facile de trouver une permanence pour le jazz à cause des changements dans ses divers avatars "popisants". On sait l'importance du blues dans la pop musique, ce qu'elle lui doit, et comment plus vastement, le jazz a inspiré des groupes tels que Blood, Sweet and Tears ou Chicago Transit Authority formés entre 1967 et 1968. Et enfin, comment en retour, il s'est laissé rythmiquement modifier par eux. Cependant, c'est Miles Davis qui devait en 1969 donner de ses différents échanges de procédés les exemples les plus convaincants. Secoués par les souffles de la New Thing, et cherchant une fois encore à reprendre son essor, le trompettiste s'entoure de jeunes musiciens et multiplie dans son groupe les instruments électrifiés en adoptant une rythmique binaire sophistiquée. Dans l'album « Voodoo Dance » (1969), Miles torture les sons, hache la mélodie, s'engage dans l'aigu puis, dans un mouvement tournoyant et vertigineux, le trompettiste légendaire exploite le chromatisme. Miles Davis comparait d'ailleurs son jeu à celui d'un boxeur en disant : "Je boxe moi-même, et comme je joue : j'épuise ma rage". En d'autres termes, sans l'injustice causé par le racisme, le boxeur n'aurait jamais pris ses gants et Miles sa trompette ! Par la suite, le musicien s'entoure de joueurs de tumbas et de congas. Sa trompette devient elle aussi électrique comme on s'en aperçoit pour la première fois en France au Palais de Chaillot en 1971 où cet homme perpétuellement insatisfait recommence à explorer d'autres sons. Les compagnons qui l'ont suivi depuis quelques années sont Wayne Shorter, Herbie Hancock, Chick Corea, Keith Jarett, John McLaughlin, Billy Cobham, Dave Holland ou encore Tony Williams ! 

C'est parti pour une session électrochoc dans la Note blanche ...


Tous les grands noms des musiciens jazz  vont marquer l'aube des années 70. Ils cheminent dans la voie étroite de ce qu'on a appelé le jazz-rock qui est un genre qui sépare deux mondes : celui de la New Thing et celui du rhythm and blues. Ces "davisiens" ont pour la plupart adopté le rythme binaire, la pop musique et les lourdes machines électroniques de la société technologique. En revanche, beaucoup d'entre eux se tournent vers les sonorités indiennes comme McLaughlin ou vers l'Europe des impressionnistes comme Chick Corea. Afin d'explorer les multiples sons des années 70, j'ai décidé de poursuivre cette l'émission avec le grand et talentueux batteur, Tony Williams. Par conséquent,je resterai sur le même tempo avec le  Tony Williams Lifetime ...

Allumez vos oreilles, fermez les yeux et laissez vous porter par la magie de Tony Williams dans la Note blanche ...


Ensuite, nous passerons à Dave Holland que j'ai déjà mentionné plus haut ! Alors qui est Dave Holland ? Dave Holland est un contrebassiste, bassiste, violoncelliste, et compositeur de jazz anglais Il s'implique dans la scène londonienne des musiques improvisées autour du batteur John Stevens. En 1968, Miles Davis et Philly Joe Jones l'entendent jouer au Ronnie Scott's et Miles propose de l'engager pour remplacer Ron Carter dans son groupe. Son premier enregistrement en tant que membre du groupe de Miles Davis est l'album Filles de Kilimanjaro (avec Davis, Chick Corea, Wayne Shorter et Tony Williams). Il restera membre du groupe jusqu'en 1970 et participe aux albums In a Silent Way et Bitches Brew. À la suite de son départ du groupe de Miles, Dave Holland intègre Circle, groupe d'avant-garde composé de Chick Corea, Barry Altschul et Anthony Braxton, qui marque aussi le début d'une longue collaboration avec le label ECM. Après plusieurs albums, le groupe se dissout peu après le remplacement de Chick Corea par Sam Rivers. Conference of the Birds est le premier album de Dave Holland en tant que leader, le style du disque est différent de ses futurs albums et penche ici nettement vers le free jazz. Celui-ci est d’ailleurs écrit comme une excellente introduction au genre par son habileté à combiner les contrastes, les compositions mélodiques de Holland interprétées dans une approche très libre. 

La musique donne des ailes dans la note blanche, alors préparez vous au décollage ...


Après ce tourbillon de rythmes hypnotiques, nous changerons radicalement de registre et de continent pour  entendre la rage de Seun Kuti qui n'est autre que le fils de Fela Kuti !! Celui-ci a été à bonne école puisqu'il a appris le saxo et le piano dès l'âge de 8 ans. Il commence à jouer comme choriste dans l'orchestre de son père « Egypt 80 » à 9 ans !! Puis il fait ensuite la première partie des spectacles. Seun Kuti prend la relève de son père après son décès en 1997 et dirige actuellement cet orchestre comme chanteur et saxophoniste. Je vais donc vous passer son titre révolutionnaire « Many thing » extrait de l'album éponyme « Many thing » sorti en 2008 sur le label « Tôt ou tard » !! 

Encore et toujours de la transe dans la Note blanche...


Nous continuerons à puiser dans la source nigérienne car vous allez maintenant entendre le batteur et compositeur nigérian : Tony Allen ! Tony Allen a été l'un des pionniers de l'Afrobeat avec son maître et ami Fela Kuti ! Tony Allen était batteur du groupe de Fela ainsi que le directeur artistique de 1968 à 1979! Fela a d'ailleurs déclaré que « sans Tony Allen, il n'y aurait pas d'afrobeat ». Je vais de suite diffuser le titre « No discrimination » qui provient de l'album : « No accommodation for Lagos-no discrimination » sorti en 1978 sur le label Evolver ! 

Beaucoup de musique et surtout pas de discrimination dans la Note blanche ...


Suite à cela, nous partirons au Mali grâce au joueur de Kora, Ballake Sissoko ! Dans le titre « Chameaux », Ballaké est accompagné par le pianiste et compositeur italien Ludivico Einaudi ce qui produit des charmantes mélodies ! Vous pouvez retrouver ce titre dans l'album » Diario Mali » sorti en 2006 sur le label Music development company !

Une petite balade au Mali à dos de chameau dans la Note blanche ...


Après cette petite promenade mélodieuse au Mali, la note blanche s'achève pour aujourd'hui ! Cependant, je vous donne rendez-vous samedi prochain à 17h pour de nouvelles surprises musicales et bien évidemment, mercredi à 11h pour la rediffusion de cette dernière édition ! Enfin, pour les musicovores, rendez-vous sur  https://radiobalises.com/ afin de vous rendre sur la page officielle de la Note blanche qui contient tous les podcasts et toutes les informations sur les titres diffusés !

Playlist:


  • Générique : « Musicawi » The Daktaris
  • Mixe 1 : Miles Davis « Black Satin » (05'21) « Mr Freedom x » (07'12)
  • Mixe 2 : Tony Williams 1)« There comes a time » 2)« Fred » (12'48)
  • Mixe 3 : Dave holland « Conference of the birds » (04'42)
  • Mixe 4 : « Many thing » de Seun Kuti (08'01)
  • Mixe 5: « No discrimination » de Tony Allen (05'59)
  • Mixe 7 : « Chameaux » de Ludivico Einaudi & Ballake Sissoko (03'48)
  • Générique : « Musicawi » The Daktaris

Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous:




Emission rédigée et réalisée par la Note blanche