27 févr. 2020

Synesthésie et symbolisme :

Le symbolisme apparaît en 1871. Dans l'histoire littéraire, le symbolisme appartient à un mouvement littéraire et poétique français qui, en réaction contre le naturalisme et le Parnasse, s'efforça de fonder l'art sur une vision symbolique spirituelle du monde. Ce mouvement est traduit par des modes d'expressions poétiques nouveaux grâce à des poètes comme Rimbaud, Mallarmé ou Verlaine. Selon une définition de Jean-Paul Sartre : "Le symbolisme découvre l'étroite parenté de la beauté et de la mort". De part son aspect mystérieux et énigmatique, le symbolisme s'épanouit aussi dans la musique. 

D'après Paul Valéry : "Le mot symbolisme fait songer les uns à l'obscurité, à l'étrangeté, à la recherche excessive dans les arts, d'autres y découvrent je ne sais quel spiritualisme esthétique, ou quelle correspondance des choses visibles avec celles qui ne le sont pas"

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Frank Von Stuck : Orphée, 1891


Correspondances

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

Charles Baudelaire


En effet, l'objectif du symbolisme est de rendre visible ce qui est invisible, de faire entrevoir aux lecteurs l'indicible par le biais de l'art. Cette conception artistique engendre très vite un certain idéalisme. Pour les symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à une existence rationnelle. Il est un mystère à déchiffrer dans les "Correspondances" qui frappent d'inanité le cloisonnement des sens : sons, couleurs, visions participent d'une même intuition qui fait du poète une sorte de mage. Le poème des "Correspondances" de Baudelaire constitue donc une sorte de manifeste pour le symbolisme : "La Nature est un temple où (...) les parfums, les couleurs et les sons se répondent".

Dans la littérature, le mouvement du symbolisme trouve donc ses racines dans Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, le poème Voyelles de Rimbaud. En revanche, l'esthétisme du symbolisme à proprement parler fut développé par Stéphane Mallarmé : Un Coup de dés n’abolira jamais le hasard. L'influence de Mallarmé sera considérable, ce qui entraînera la poésie vers l'hermétisme. En effet, dans l'univers de l'écrivain, le poème devient un monde refermé sur lui-même dont le sens naît de la résonance. C'est en lisant Hegel que Mallarmé à découvert que si le "ciel est mort"", le néant est un point de départ qui conduit au Beau et à l'idéal baudelairien. Le vers se fait donc couleur, musique et s'enrichit de la sensation. Il devient "concours de tous les arts suscitant le miracle". C'est avec Mallarmé que la suggestion devient le fondement de la poétique antiréaliste. Par conséquent, le symbolisme cherche ce qui se dissimule en-dessous du mot, à rendre visible ce qui est invisible. Pour résumé, Mallarmé donnera une tout autre dimension à l'écriture grâce à son Coup de dés, publié en 1897. Dans cette oeuvre phare, l'auteur fait éclater le moule traditionnel du poème. En effet, il invente ou réorganise la poésie dans l'espace et joue non seulement des mots mais aussi de leur typographie. Le poète donne à voir de nouveaux rapports idéographiques et spatiaux faisant de la poésie une partition musicale, plus complexe et plus libre : "Les blancs en effet, assument l'importance (...) pour qui veut lire à haute voix une partition". Ainsi, la musique devient un prolongement de l'art poétique, elle devient un autre langage, elle devient un idéal à atteindre.

Grâce à ce nouveau souffle d'inspiration, la synesthésie des couleurs et des sons se répondent et la fameuse dichotomie de Baudelaire, oscillant entre le spleen et l'idéal, représente la dualité permanente que veut illustrer le symbolisme : le rapport au Moi. Dans les années 1880, l'esthétique symboliste s'étaye à travers une série de manifestes, dont celui de Jean Moréas, et attire une nouvelle génération d'écrivains. Par exemple, la traduction en français par Baudelaire de l'oeuvre d'Edgard Allan Poe a été d'une influence considérable car il fut à l'origine de plusieurs tropes et images du symbolisme. 

Mais qu'est-ce que la synesthésie ? Du grec syn (avec ou union) et aesthesis (sensation), cette figure de style trouve son origine dans un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés. Grâce à l'épanouissement qu'offre la synesthésie, le symbolisme s'étend à travers les arts comme la peinture, la poésie et la musique.


Voyelles

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,

Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,

Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,

Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,

Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -

A. Rimbaud



Ici, le poète joue avec les mots, les lettres, les couleurs et les sons (bombinent, rire, colère, vibrements, strideurs) en un tableau très coloré déjà précurseur des Illuminations. Les voyelles deviennent des objets avec lesquels on peut s'amuser et qui portent en elles leurs propres réalités, sens et couleurs (naissances latentes). Les couleurs ont une valeur symbolique. Pour le noir, la cruauté, la nuit (puanteur cruelle, golfes d'ombre) ; pour le blanc, la fierté, la pureté, la légèreté ; pour le rouge, le sang, les lèvres, la colère, les excès ; pour le vert, la sérenité et la paix ; pour le bleu, évocation religieuse des cieux (suprême clairon, anges). Et il passe au violet pour l'évocation des yeux de La Femme. Peut-être une allusion à la jeune personne qui l'aurait accompagné à Paris en février 1871, d'après ses amis. Un point de départ à l'idée du poème, un abécédaire qu'il a du avoir entre les mains, comme tout enfant, quand il apprenait à lire. A chaque lettre correspondait une couleur et un certain nombre de mots : A noire, pour Abeille, Araignée, Astre, Arc-en-Ciel. E était jaune pour Emir, Etendard, Esclave, Enclume. I rouge pour Indienne, Injure, Inquisition, Institut. O azur pour Oliphant, Onagre, Ordonnance, Ours. U vert pour Ure, Uniforme, Urne, Uranie et Y orange pour Yeux, Yole, Yeuse, Yatagan. Une autre interprétation, tirée de la biographie de Rimbaud par Pierre Petitfils, et certainement la plus vraisemblable : Le sonnet est le reflet de l'enseignement musical d'Ernest Cabaner : le chromatisme musical ou audition colorée. Il apprenait le piano à Rimbaud, à l'hôtel des Etrangers, lieu de réunion du Cercle Zutique. Cabaner était le barman et Rimbaud a été son assistant au club pendant quelques mois, ce qui lui permettait de dormir sur place. Musicien bohème arrivé à Paris en 1850, Cabaner fréquentait de nombreux peintres dont Cézanne. Il coloriait les notes et leur attribuait le son d'une voyelle. La méthode avait déjà été imaginée pour les débutants par le Père Castel, au XVIIème siècle. Elle ne pouvait qu'intéresser Arthur, à la recherche d'une langue complète et universelle, résumant tout, "parfums, sons, couleurs", telle que décrite dans sa lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871.

Peut-on parler d'un art total ? L'impalpable et la volonté de créer un art total qui ferait se correspondre tous les arts en général est une des ambitions essentielles du symbolisme. Par exemple, le poète va chercher dans la musique une autre forme d'écriture poétique. Verlaine prônait "la musique avant tout"  et Mallarmé s'évertuait à composer des partitions de mots dans lesquels la suggestion de l'indicible dominent.


Blas Priscille (La Note blanche)



Un Coup de dés n'abolira jamais le hasard, S. Mallarmé (Préface) : 



"J’aimerais qu’on ne lût pas cette Note ou que parcourue, même on l’oubliât ; elle apprend, au Lecteur habile, peu de chose situé outre sa pénétration : mais, peut troubler l’ingénu devant appliquer un regard aux premiers mots du Poème pour que de suivants, disposés comme ils sont, l’amènent aux derniers, le tout sans nouveauté qu’un espacement de la lecture. Les “blancs”, en effet, assument l’importance, frappent d’abord ; la versification en exigea, comme silence alentour, ordinairement, au point qu’un morceau, lyrique ou de peu de pieds, occupe, au milieu, le tiers environ du feuillet : je ne transgresse cette mesure, seulement la disperse. Le papier intervient chaque fois qu’une image, d’elle-même, cesse ou rentre, acceptant la succession d’autres et, comme il ne s’agit pas, ainsi que toujours, de traits sonores réguliers ou vers — plutôt, de subdivisions prismatiques de l’Idée, l’instant de paraître et que dure leur concours, dans quelque mise en scène spirituelle exacte, c’est à des places variables, près ou loin du fil conducteur latent, en raison de la vraisemblance, que s’impose le texte. L’avantage, si j’ai droit à le dire, littéraire, de cette distance copiée qui mentalement sépare des groupes de mots ou les mots entre eux, semble d’accélérer tantôt et de ralentir le mouvement, le scandant, l’intimant même selon une vision simultanée de la Page : celle-ci prise pour unité comme l’est autre part le Vers ou ligne parfaite. La fiction affleurera et se dissipera, vite, d’après la mobilité de l’écrit, autour des arrêts fragmentaires d’une phrase capitale dès le titre introduite et continuée. Tout se passe, par raccourci, en hypothèse ; on évite le récit. Ajouter que de cet emploi à nu de la pensée avec retraits, prolongements, fuites, ou son dessin même, résulte, pour qui veut lire à haute voix, une partition. La différence des caractères d’imprimerie entre le motif prépondérant, un secondaire et d’adjacents, dicte son importance à l’émission orale et la portée, moyenne, en haut, en bas de page, notera que monte ou descend l’intonation. Seules certaines directions très hardies, des empiètements, etc., formant le contre-point de cette prosodie, demeurent dans une œuvre, qui manque de précédents, à l’état élémentaire : non que j’estime l’opportunité d’essais timides ; mais il ne m’appartient pas, hormis une pagination spéciale ou de volume à moi, dans un Périodique, même valeureux, gracieux et invitant qu’il se montre aux belles libertés, d’agir par trop contrairement à l’usage. J’aurai, toutefois, indiqué du Poème ci-joint, mieux que l’esquisse, un “état” qui ne rompe pas de tous points avec la tradition ; poussé sa présentation en maint sens aussi avant qu’elle n’offusque personne : suffisamment, pour ouvrir des yeux. Aujourd’hui ou sans présumer de l’avenir qui sortira d’ici, rien ou presque un art, reconnaissons aisément que la tentative participe, avec imprévu, de poursuites particulières et chères à notre temps, le vers libre et le poème en prose. Leur réunion s’accomplit sous une influence, je sais, étrangère, celle de la Musique entendue au concert ; on en retrouve plusieurs moyens m’ayant semblé appartenir aux Lettres, je les reprends. Le genre, que c’en devienne un comme la symphonie, peu à peu, à côté du chant personnel, laisse intact l’antique vers, auquel je garde un culte et attribue l’empire de la passion et des rêveries ; tandis que ce serait le cas de traiter, de préférence (ainsi qu’il suit) tels sujets d’imagination pure et complexe ou intellect : que ne reste aucune raison d’exclure de la Poésie — unique source."



Un Coup de dés n'abolira jamais le hasard, S. Mallarmé Fichier PDF



Analogies et correspondances : la synesthésie



Couleurs et figures géométriques. Kandinsky établit une corrélation entre les trois formes géométriques élémentaires et les trois couleurs primaires : triangle jaune, carré rouge, cercle bleu.

Couleurs, nombres et notes. Newton (1704) était convaincu qu'il devait y avoir une correspondance entre les diverses couleurs et les notes de la gamme. Le père Castel, qui s'oppose à lui en tout quant aux couleurs, cherche cependant la même correspondance. Voltaire, dans les Éléments de philosophie de Newton (1738), p. 182, résume : "La plus grande réfrangibilité du violet répond à ré ; la plus grande réfrangibilité du pourpre répond à mi." Violet/ré, pourpre/mi, bleu/fa, vert/sol, jaune/la, orange/si, rouge/do (ut). Voltaire ajoute : "Cette analogie secrète entre la lumière et le son donne lieu de soupçonner que toutes les choses de la nature ont des rapports cachés que peut-être on découvrira quelque jour." Un occultiste du XIXe siècle, maître Philippe de Lyon, soutenait ceci : "Les sons, comme la lumière, sont formés de couleurs qui exercent une grande influence sur l'organisme. Do (rouge) : il excite le cerveau et agit sur l'estomac et les intestins. Ré (orangé) : il agit sur l'estomac, l'abdomen, les intestins... Mi (jaune) : action sur le cœur, la rate. Fa (vert) : il contracte le diaphragme. Sol (bleu) : il agit principalement sur la partie supérieure des organes et sur les bras. La (indigo) : donne des tremblements (cœur et région cardiaque). Si (violet) : elle agit directement sur le cœur lui-même." Dans son livre, Du spirituel dans l'art (1911), Kandinsky justifie les couleurs par leur musique, il assimile les couleurs à des sons. Klee compare les couleurs à des voix.

 

Vassily Kandinsky (1866-1944) : 
Considéré comme l’un des artistes les plus importants du XXe siècle aux côtés notamment de Picasso et de Matisse, il est un des fondateurs de l’art abstrait...



Blas P. (La Note blanche)

13 févr. 2020

"L'Histoire de la musique funk" (Partie 3)

La Note Blanche revient pour entamer le troisième et dernier chapitre sur l'histoire de la musique funk ...


Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous :



La semaine dernière, nous nous sommes consacrés au groupe P-Funk appelé les Parliament Funkadelic ! De plus, souvenez vous, lors de nos deux épisodes sur la Motown, nous avions aussi eu le plaisir d'écouter deux des plus grandes figures du funk : Stevie Wonder et Marvin Gaye! Par conséquent,  sachez que ces derniers ont influencé de nombreux musiciens qui ont eux mêmes donnés leur propre magie au style du funk. Des groupes fondés à la fin des années 60, comme Kool & The Gang ou encore Earth, Wind and Fire, connaissent alors un succès considérable ! C'est avec ces deux groupes que je vais débuter cette nouvelle session musicale dans ce deuxième chapitre consacré à la musique funk ... Nous commencerons par danser sur « Jungle Boogie » et «Tonight's the Night » qui proviennent de l'album « Very Best-of Kool & The Gang », sorti en 1999 sur le label Island/Mercury. Puis nous enchaînerons avec le groupe démentiel « Earth, Wind & Fire », avec leurs titres « New World Symphony », « African Power » et « Sun Goddess », tous les trois extraits de l'album « Gratitude » sorti en 1999 sur le label Sony ! 

 

Ensuite, nous effectuerons un léger retour en arrière dans le monde du funk car nous pencherons l'oreille sur le grand et talentueux mister Otis Redding ! Sachant tout de même que celui-ci est un incontournable de la soul music ! Après avoir été batteur dans un gospel durant sa jeunesse, Otis Redding commença réellement sa carrière auprès du guitariste virtuose Johnny Jenkins. L'association avec ce guitariste permet à Otis de rencontrer son agent Phil Walden. 


Le chanteur parvient à convaincre la maison de disques grâce à la ballade soul These Arms of Mine, qui permettra au chanteur d'exprimer le trémolo de sa voix avec excès et bien sûr avec succès ! Avec le morceau Mr.Pitful,les choses changent pour Otis. Le titre lui permet en effet de rentrer dans le Top 10 des chansons de rhythm & blues. Selon la légende, Otis l'a surnommé Mr.Pitiful à cause de sa voix mélancolique qui aurait créé cette chanson en quelques minutes avec l'aide de son arrangeur Steve Crooper. En 1965, l'album « Otis Blue » est le plus complet du chanteur car celui-ci comprend le titre Respect qui devint un succès fulgurant grâce à Aretha Franklin, ainsi que Ole Man Trouble et de nombreuses reprises comme Satisfaction des Rolling Stones, ou encore Down in the valley de Solomon Burke ! Suite à une opération de la gorge, Redding peut à nouveau rechanter. Au mélancolique Fa-fa-fa-fa-fa, qui symbolise les années « Pitiful »Otis donne un mélange de genres étonnant qui voulait reprendre beaucoup de ses chansons en accélérant les ballades et en bridant ses chansons endiablées. Malheureusement, il n'en aura pas le temps car le 10 décembre 1967, l'avion personnel d'Otis Redding s'écrase dans un lac du Wisconsin. De nombreux tubes sortiront après sa mort, comme Match Game et bien sûr (Sittin'on) The Dock of the Bay. Si cette chanson est aujourd'hui celle que le grand public associe le plus volontiers au nom d'Otis Redding, ce n'est pas seulement à cause de la mort tragique de l'auteur survenue quelques jours après son enregistrement. Mais pour beaucoup, il s'agit d'un virage pop qu'aurait pu prendre la carrière de l'artiste au sommet de sa gloire ...


Je terminerai cette émission avec des voix féminines ! Pendant que les hommes chantent l'amour, les femmes elles, instaurent le respect ! Tout comme Aretha Franklin avec son fameux titre « Respect », extrait de l'album « I never loved a man the way I love you » sorti en 1967, chez le label Rhino. Puis vous entendrez la célèbre diva Linda Tillery, avec son hit « I'll say it again » extrait de l'album éponyme « I'll fly away » sorti en 2006 chez le label EarthBeat Records ! Enfin pour dernier titre vous aurez le privilège d'entendre les sublimes vocalises de la chanteuse Marva Whitney avec le morceau « Things got to get better » sorti en 1973 chez le label King Records ! 

Faites vos derniers pas de danse et défoulez grâce à la Note Blanche ...


C'est malheureusement sur ces belles voix féminines que la Note blanche se doit de mettre un terme à cette émission! Cependant, je vous donne rendez-vous samedi prochain à 17h pour de nouvelles aventures en musique, et bien évidemment, mercredi à 11h pour la rediffusion de cette dernière édition ! Enfin, pour les musicophages, rendez-vous sur  https://radiobalises.com/ afin de vous rendre sur la page officielle de la Note blanche qui contient tous les podcasts et toutes les informations sur les titres diffusés !

Playlist : 


  • Générique : « Musicawi » The Daktaris
  • Mixe 1 : « Jungle Boogie » et « Tonight's the Night »,de  Kool & The Gang / « New World Symphony », « African Power » et « Sun Goddess », d' Earth, Wind & Fire  (22'17)
  • Mixe 2 : Otis Redding : 1)«Otis, Intro »2)« Try a little tenderness »3)« Mr Pitiful » 4) « Respect » 5)« I can't get no satisfaction »6)« Stand by me » 7)« Hard to handle ! »(23'01)
  • Mixe 3 : « Respect » d' Aretha Franklin « I'll say it again » de  Linda Tillery et « Things got to get better » de  Marva Whitney (10'27)
  • Générique : « Things got to get better » de  Marva Whitney

Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous :



Emission rédigée et réalisée par La Note blanche

10 févr. 2020

"Substance mort", Philip K. Dick

Résumé :


Dans une Amérique imaginaire livrée à l'effacement des singularités et à la paranoïa technologique, les derniers survivants de la contre-culture des années 60 achèvent de brûler leur cerveau au moyen de la plus redoutable des drogues, la Substance Mort. Dans cette Amérique plus vraie que nature, Fred, qui travaille incognito pour la brigade des stups, le corps dissimulé sous un « complet brouillé », est chargé par ses supérieurs d'espionner Bob Arctor, un toxicomane qui n'est autre que lui-même. Un voyage sans retour au bout de la schizophrénie, une plongée glaçante dans l'enfer des paradis artificiels.



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Philip K. Dick (1928-1982) a laissé une œuvre considérable, qui a profondément marqué toute une génération d'auteurs et de lecteurs. Après Le Maître du Haut-Château,Ubik ou Blade Runner, Simulacres, etc. Il livra avec Substance Mort son œuvre la plus personnelle, la plus désespérément aboutie.

Titre original : A Scanner darkly, 1977
Science Fiction - Traduction de Robert Louit
Edition : GALLIMARD, coll. Folio SF 
Autres éditions : 
DENOËL :  1978, 1979, 1988, 1997, 1999
GALLIMARD :  2006, 2007


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Substance Mort de Philip K. Dick par la Note blanche (article) : 


« Ce roman ne propose aucune morale; il n’est pas bourgeois; il ne prétend pas que ses héros ont eu tort de jouer au lieu de travailler dur; il se contente d’énumérer les conséquences. » (p. 394)

Cette phrase qui termine le roman aurait tout aussi bien pu le débuter. Comme le dit si bien la couverture, « N’espérez pas de happy end ». En effet, il n’y en aura pas. Pour autant, ce roman n’est pas déprimant, il est d'une lucidité implacable . En effet, l'auteur recrée une réalité parfois dure, parfois délirante, parfois interpellante et criante de vérité.  Dick arrive à recréer un univers hanté par la drogue, clairement compréhensible pour ceux qui ne lui sont pas familiers et apparemment assez vraisemblable, pour ceux qui le sont. Comme une sorte de pont entre deux mondes, entre folie et raison, entre fuite en avant et vie quotidienne...


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Nous suivons ici le quotidien d’un agent infiltré dans un groupe de drogués, Fred/Bob Arctor. Celui-ci n’arrive plus à savoir qui de Fred ou de Bob est le vrai lui. Il se laisse peu à peu ravager par la drogue, la Substance Mort, qu’il est obligé de consommer pour être crédible. Le quotidien de Fred/Bob est partagé entre ses délires sans queue ni tête avec sa bande d’amis et ses rapports dans le monde aseptisé et hors de tout de la Loi. Lorsqu’il est Fred, le flic, il n’a pas de réelle identité. Il porte en permanence une combinaison qui brouille son aspect, et est obligé de faire des rapports sur lui-même pour ne pas griller sa couverture. Lorsqu’il est Bob Arctor, il est juste un « looser » qui a un énorme béguin pour une fille, Donna, qui ne veut pas lui céder et qui ne sait plus trop ce qu’il fait, si ce n’est chercher sa prochaine dose de Substance Mort. Et pourtant sa vie en tant que Bob semble bien plus consistance que celle en tant que Fred…

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« Robert Arctor s’interrompit. Les contempla, les straights dans leurs costumes de poussahs, leurs chaussures de poussahs, leurs cravates de poussahs. Il songea, la Substance M ne risque pas de leur détruire le cerveau; ils n’en ont pas. » (p. 40)

Ici, les « straights »- comprendre les gens qui marchent droit, les non-drogués – semblent n’être que des moutons juste bons à s’épanouir dans les nombreux temples du nouveau Dieu américain : la Consommation. La vie de straight semble ne pas avoir de sens, parce que privée de l’intensité de celle du junky. Et pourtant, le junky ne fait que courir droit au mur qui causera sa perte. C’est qu’il n’y a pas de bonne solution dans ce monde. Dick montre ici un pessimisme encore plus prégnant que dans ses autres livres. On sent derrière les dialogues, derrière les personnages, derrières les faits divers qui parsèment le récit, une forme de vécu qui rend le tout plus intense. L'écrivain ne se prive pas non plus d’égratigner la société là où ça fait mal, c’est-à-dire là où il semble n’y avoir aucune solution. Comme ici par exemple:

« Il faut posséder la plus haute forme de sagesse, songea-t-elle, pour savoir quand on doit recourir à l’injustice. Comment la justice peut-elle jamais devenir victime du droit? Comment ça peut arriver? C’est qu’une malédiction pèse sur ce monde et j’en ai la preuve sous les yeux. Quelque part, au niveau le plus profond, le mécanisme, le tissu des choses a craqué, et des lambeaux épars est né ce besoin qui nous pousse aux injustices les plus troubles au nom du choix le plus sage. » (p. 339)

L'auteur porte en fait un regard lucide sur ce qui a fait partie de sa vie pendant un certain temps, la drogue. On sent le recul, mais on sent également les méandres vertigineux de la paranoïa, la douleur toujours présente et une infinie tendresse amère pour ces personnes qui se retrouvent piégées dans un monde qui leur fera payer trop cher leurs erreurs… Des erreurs volontaires ou involontaires ?

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« L’abus de drogues n’est pas une maladie; c’est une décision, au même titre que la décision de traverser la rue devant une voiture lancée à vive allure. On n’appelle pas cela une maladie, mais une erreur de jugement. Et quand un certain nombre de gens s’y mettent, cela devient un style de vie – dont la devise, dans le cas présent, serait: « Prends du bonheur maintenant parce que demain tu seras mort. » Seulement la mort commence à vous ronger presque aussitôt, et le bonheur n’est plus qu’un souvenir. » (p. 394)

"On n’appelle pas cela une maladie, mais une erreur de jugement".  Je trouve cette phrase magistrale, parce qu’elle permet de mieux percevoir cet univers, de mieux cerner les gens qui ont plongé dans la substance, parfois malgré eux. Dans un monde climatisé, où tout paraît fade et désuet, la Substance Mort arrive comme un miracle. Cependant, dans ce roman, des conséquences plus graves, et démesurées surviennent...cette substance n'étant qu'une pure machinerie du gouvernement, n'est en fait qu'un piège qui délivre faussement les personnages de leur vie afin de mieux les enfermer dans la société. Sacré paradoxe, n'est-ce pas ? Le junkie pense s'émanciper de la société grâce à la Substance M. alors qu'il n'est que le "produit" d'une machination directement liée à cette dernière.

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Au final, Substance Mort est une oeuvre déroutante et pourtant très limpide, dure mais qui se lit d’une seule traite, pessimiste mais surprenante . Un livre fort, qui permet de découvrir une nouvelle facette de l’auteur, un peu plus humaine que celles qu’il nous livre habituellement. Voici ses propres mots: « Pour ma part, je ne suis pas un personnage du roman; je suis le roman. » (p. 395)


Blas Priscille (La Note blanche)



A Scanner Darkly, le film, bande-annonce :


A Scanner Darkly, un film américain adapté du roman Substance Mort de Philip K. Dick et réalisé par Richard Linklater, est sorti en 2006. 

Avec Keanu Reeves, Winona Ryder et Robert Jr Downey.





A Scanner Darkly, soundtrack :

 






A lire "Substance Mort et le cinéma comme rêve de résurrection"  :


"Substance Mort et le cinéma comme rêve de résurrection"

Extrait  :


Dans Substance Mort (roman paru en 1977) en particulier, Philip K. Dick met en scène l’espoir d’une révélation par l’image : un être transcendant doit permettre de définir ce qu’est le réel, et par là même déjouer la mort, par l’inversion du cours du temps grâce au cinéma.

Pour André Bazin, la photographie lave l’homme du péché de connaissance, la perspective, révélant enfin le référent : l’image ne se substitue plus au monde. « Comme le christ est venu restaurer l’image dégradée de l’homme après le péché d’Adam et Ève, écrit Luc Vancheri à propos de Bazin, Niepce et Lumière sont venus racheter le péché de connaissance des premiers peintres de la Renaissance qui ont désiré goûter au fruit défendu de la peinture, la perspective. » (Luc Vancheri, Cinéma et peinture, Paris, Éditions Armand Colin, Collection « Armand Colin Cinéma », 2007, p. 49). Ainsi le cinéma est porteur de la promesse d’une révélation du réel qui mettra fin au brouillard où les êtres errent, révélation qui, comme dans le Nouveau Testament, s’accompagnera d’une résurrection des morts.


Dans un passage très émouvant où Charles Freck imagine la résurrection de tous ces amis et idoles victimes de la drogue, dont Janis Joplin (photo ci-dessous). Le rêve de Charles Freck prend la forme de la représentation du paradis et de son pendant cinématographique conventionnel, le happy end : "Tous, même ceux qui étaient morts ou complètement cramés, comme Jerry Fabin. Ils se trouvaient tous là, baignés par une belle lumière blanche qui n’était pas celle du jour, mais plus belle encore, comme une mer qui s’étendait sous eux mais qui les recouvrait aussi". (Substance Mort, Paris, Éditions Denoël, collection « Folio SF », traduction de Robert Louit, 2000, p. 190).

LienArticle:http://www.eclatsfuturs.com/post/73222211019/substance-mort-le-cin%C3%A9ma-comme-r%C3%AAve-de

ScannerDarkly,filmstreaming(lien):http://streamay.com/3747-a-scanner-darkly.html

4 févr. 2020

L'Histoire de la musique funk (Partie 2) : le P-funk

La Note Blanche est de retour sur Radio Balises pour la troisième partie de l'histoire de la musique funk ! Après James Brown, Sly and the family, et les JB's, nous débuterons cette émission par les rythmes  diaboliques de Georges Clinton & les  Parliament-Funkadelic ! Ces dieux du funk nous viennent des USA et sont de véritables bêtes de scène ...


Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 



Nous commencerons ce deuxième épisode funky en musique puisque nous introduirons cette émission avec l'un de mes titres préférés du groupe Parliament grâce au fameux titre «Dr Funkenstein» extrait de l'album «The Clone of Dr Funkenstein » sorti sur le label Casablanca records en 1976. 

C'est parti mes chers auditeurs, mettez-vous sur les longueurs d'onde de la Note blanche pour une session funky psychédélique ...


Pour la petite histoire, Parliament-Funkadelic est un groupe funk , soul et  psychédélique/rock américain. Le collectif est dirigé par George Clinton. Leur style singulier et psyché a été surnommé "P-Funk". Collectivement, le groupe a existé sous différents noms depuis les années 1960 et a été connu pour sa musicalité haut de gamme, des paroles politiquement chargées, pour sa philosophie, son concept d'albums bizarres et surtout pour des spectacles mémorables. Ils ont influencé de nombreux musiciens, notamment des groupes  post-punk dans les années 1980 et 1990 … Le P-Funk est le nom abrégé de deux groupes : Parliament et Funkadelic. À l'origine, "P-Funk" est une simple abréviation désignant les deux groupes de George Clinton, Parliament et Funkadelic, dont les membres des deux groupes étaient communs. Par conséquent, on fait souvent référence à ces groupes sous le nom de  Parliament-Funkadelic. Le P-Funk peut également être un genre musical dérivé du funk avec des doses de rock, ou de la musique rock avec des semblants de funk. Le terme peut également être considéré comme une abréviation de « Pure Funk », qui est un style de musique initié par les groupes de Georges Clinton ; ou encore de Plainfield Funk, en référence à Plainfield dans le New Jersey, qui est LA ville qui a vu naître le groupe Parliament. À la fin des années 50, George Clinton et quelques autres musiciens formèrent un groupe de doo-wop nommé « The Parliaments » dans l'arrière-boutique de son salon de coiffure. Malheureusement, ils eurent  peu de succès avec leur titre "(I wanna) testify". Au cours des années 60, ils ajoutèrent un groupe pour les accompagner, qui devint connu sous le nom de Funkadelic. Parallèlement, George Clinton, le leader et producteur du groupe, continua de gérer son salon de coiffure jusqu'en 1967, et sortit leur premier single à succès. "The Parliaments" furent alors renommés "Parliament" et quelques nouveaux membres vinrent les rejoindre, notamment Bill Nelson, Tawl Ross et Eddie Hazel.  

Ne perdons pas de temps mes chers auditeurs, je vous laisse danser jusqu'à la transe grâce au P-Funk dans la Note blanche ...


Pour continuer sur l'histoire du P-Funk, sachez qu'en 1969, le groupe perdit ses droits sur le nom The Parliaments et opta alors pour Funkadelic. Leur genre musical devint moins R&B, et  plutôt influencé par le mouvement psychédélique du début des années 70, notamment grâce à Cream (qui était cité comme étant le groupe favori de George Clinton à l'époque), Jimi Hendrix, les MC5, Sly Stone et les Beatles, ainsi que les Meters et Lee Dorsey avec leur musique « New Orleans » déjà teintée de funk. Leur son s'améliorait, devenait de plus en plus riche et complexe, psychédélique et surtout très rock. Les innovations de Clinton, et l'originalité de leur musique leur apportèrent très vite une certaine admiration de la part d'un public qui restait cependant encore assez restreint. 


Le premier album de "Funkadelic", sorti en 1970. Les artistes apparaissant sur la pochette sont Mickey Atkins, Georges Clinton, Fulwood, Eddie Hazel, Nelson & Ross, mais également Bernie Worrell. Pour être plus précis, le nom de Bernie Worrell apparaît pour la première fois en 1970, sur le second album de Funkadelic, "Free Your Mind... And Your Ass Will Follow", entamant ainsi une longue collaboration avec Georges Clinton. Bernie Worrell continua à participer à la production de plusieurs albums du groupe Parliament-Funkadelic et à jouer comme claviériste sur les albums d'autres membres de P-Funk. Bootsy Collins et Catfish Collins rejoignirent le groupe après la sortie de "Maggot Brain" en 1971. Les deux frères allaient vite devenir des éléments majeurs du son P-Funk. En 1972, le groupe était renforcé et sortit "America Eats Its Young" avec les JB's Horns dont Fred Wesley et Maceo Parker. Peu de temps après, plusieurs membres quittèrent le groupe, à la suite de querelles internes. Eddie Hazel passa un an en prison pour possession de drogue, Tawl Ross connut un gros bad trip au LSD et une overdose au speed, tandis que Billy Bass quittait le groupe à cause de es soucis financiers. En revanche, un guitariste prodige, âgé de 17 ans, appelé Michael Hampton, remplaça Eddie Hazel. Avec tous ces changements, le groupe connu bien mouvementé !

Place au style déluré du P-Funk dans la Note blanche, avec pour commencer le groupe Funkadelic ... 


Pour résumé, on peut constater différents éléments musicaux qui caractérisent le style du P-Funk. Nous avons des mélodies et des synthétiseurs très spéciaux fournis par, en l'occurrence, le claviériste Bernie Worrell. 
  • Le blues classique et le jazz au piano de Bernie Worrell 
  • Les  lignes de basse électriques complètement délirantes joués  par le style singulier et inimitable de Bootsy Collins 
  • Les arrangements jazzys d' Horny pour les cuivres 
  • Des chants  chantés et parlés et même carrément adressés directement au public 
  • Un mélange de styles de guitare funk et rock , ce dernier étant le plus important sur les enregistrements de Funkadelic 
  • Un tambour régulier et relativement discret 

Des paroles consacrées à l'exposition de la mythologie P-Funk. Cette mythologie qui s'est construite au fur et à mesure des années, des  concerts, et des musiciens qui ont intégrés le collectif. Cette mythologie se définit par un l'humour lié au sexe et à la drogue, à la satire sociopolitique dans le contexte d'un album conceptuel et par le biais d'un univers futuriste avec des personnages de SF récurrents et provocateurs. De plus, l'utilisation sophistiquée de la technologie d'enregistrement multipiste et des effets de studio élaborés par le producteur George Clinton, génère un son plus "live band" et  des formes de danse disco et post-disco. 

Dansez jusqu'à la transe dans la Note blanche en criant :  "Give up the funk !" ...


C'est donc grâce au P-Funk que nous avons ouvert les portes à la musique Psyché / funk ! En effet, ces groupes ont réuni tous les grands artistes du genre dont le fameux Boosty Collins ! De son véritable nom William Collins et plus connu sous le nom de Boosty Collins, ce dernier est un bassiste funk avant-gardiste, un chanteur et un compositeur. En 1968, avec son frère Catfish Collins, Kash Waddy et Philippe Wynne, Collins forma le groupe The Pacemakers. Ils jouèrent en tant que « backing band » de James Brown, sous le nom des JB's. Plus tard, une rumeur affirma que James Brown congédia Bootsy Collins après que ce dernier eut des hallucinations dues au LSD sur scène. Suite à cette péripétie et sur les conseils du futur membre Mallia Franklin du groupe The Parliaments, Collins déménagea à Détroit. Franklin présenta donc les frères Collins à George Clinton et ils rejoignirent le groupe Funkadelic ... 

Par conséquent, Bootsy joua sur la majeure partie de leurs premiers albums et participa à l'écriture de certains morceaux. Son jeu était dur et rythmique et eut une certaine influence sur l'évolution du funk, du heavy metal, du G-Funk et de la soul. Ses lignes de basses sont de plus en plus passées à travers diverses pédales d'effets qui caractérisèrent le son particulièrement funky de Bootsy Collins. D'ailleurs, c'est durant cette période qu'il prit tout simplement le nom de "Bootsy" afin d'incarner un personnage en constante évolution ou  encore une rock star étrange  de plus en plus flashy au fil du temps. Lorsque Bootsy, Catfish, Waddy, Joel Johnson, Mudbone Cooper, Robert Johnson and The Horny Horns formèrent le Bootsy's Rubber Band en 1976, le personnage de Bootsy se changea en « Bootzilla » car cette fois-ci le musicien voulait devenir le dieu du rock flashy aux yeux de tout son public. En effet, le Bootsy's Rubber Band fait également partie du genre P Funk, ce qui explique que la plupart des albums de Bootsy qui  sortent sous le nom de Bootsy's Rubber Band, illustrant, par conséquent, le développement de son style.  

C'est reparti mes chers auditeurs, déchaînez-vous sur la basse psychédélique de Booooooosty Collins dans la Note Blanche …


C'est sur les rythmes décadents du roi flashy du funk Boosty Collins que la Note Blanche se doit de vous laisser sur ces dernières notes ! Mais ceci reste temporaire puisque comme d'habitude, je vous donne rendez-vous samedi prochain à 17h pour la troisième partie de l'histoire de la musique funk ! Alors, préparez vos oreilles ! Et si vous souhaitez réécouter cette dernière émission, vous retrouverez comme d'habitude la rediffusion mercredi prochain à 11h . Enfin, pour les éternels et impitoyables insatisfaits, rendez-vous sur  https://radiobalises.com/  afin de vous rendre sur la page officielle de la Note blanche qui contient tous les podcasts et toutes les informations sur les titres diffusés !

Playlist : 

  • Générique : « Musicawi » The Daktaris
  • Mixe 1 : Parliament «Dr Funkenstein» (5'46)
  • Mixe 2 : Parliament/Funkadelic 1) « Standing On the Verge Of Getting it on » 2) Parliament (tapis instrumental) "Unfinisched Instrumental" (10'20)
  • Mixe 3 :Funkadelic  1)« Stuff & Things» 2)« No Head No Backstage Pass »  3)« Good to you Earhole » 4)« Let's take it To The Stage » 5) »Miss Lucifer love » (17'83)
  • Mixe 4:Parliament  1)« Mothership Connection (Star Child) » 2)« Give Up The Funk » (11'56) 
  • Mixe 5 : Boosty Collins 1)(tapis instrumental) "Ahh The name is Boosty baby" (06'48)  2)« Bootzilla » (11'86)
  • Générique : « Bootzilla » Boosty Collins


Emission rédigée et réalisée par la Note blanche