27 déc. 2018

"Space In The Place" en podcast dans la Note blanche ...

La Note Blanche revient sur les ondes pour un nouveau chapitre musical cosmique ...


Pour écouter le podcast de l'émission "Space in the place", cliquez sur les liens ci-dessous :



Nous ferons nos premiers pas de danse dans le genre libre et décalé grâce à des figures emblématiques de la Note blanche comme (encore) le grand Sun Ra ! ! Nous en avons déjà un peu parlé la semaine dernière, Sun Ra était un ovni, une sorte d'extraterrestre de la musique car celui-ci prétendait qu'il venait d'une autre galaxie, et comme on ne trouva jamais son acte de naissance, il continua ses excentricités pendant toute sa carrière ! Il est d'ailleurs bien possible que la transformation musicale qu'il subit soit une des plus radicales de l'histoire du jazz. Dans les années quarante,avant d'être pianiste de jazz, il commença sa carrière à Chicago,en tant qu'arrangeur. Puis, il rejoint le big band de Fletcher Henderson. Mais en 1955, il changea d'orientation musicale et forma le premier de ses orchestres, ou devrais-je dire plutôt, son premier « Arkestra » ! Il dirigea ainsi plusieurs formations qui sont : The Solar Arkestra, The Myth-Science Arkestra et The Omniverse Arkestra !

Le choix du nom de ses groupes reflète sa fascination pour les voyages astraux. Il est en effet connu pour ses compositions et ses performances phénoménales autant que pour l'étrange "philosophie cosmique" qu'il prêchait. Il commença par jouer du hard-bop, mais très vite, il se tourna vers l'improvisation libre. Les concerts des « Arkestras » étaient de véritables shows avec costumes, chorégraphies et, bien sûr...de la musique ! Les musiciens entraient en scène habillés de longues robes scintillantes et coiffés de couvre-chefs étranges, puis ils étaient rejoints par des danseurs qui se lançaient dans des véritables incantations comme celles-ci : « Nous naviguons sur les routes de l'espace, de planète en planète ». Pour la découverte de sa musique et si vous voulez accomplir un périple cosmique sur la planète Sun Ra, j'enchaînerai directement sur le morceau mythique : « Space in the place », extrait de l'album éponyme « Space in the Place » sorti en 1973 sur le label Evidence. Je vous invite également à regardez son film de science-fiction : « Space in the place », dans lequel il joue un extraterrestre en route pour la terre dans sa soucoupe volante !

Préparez vous pour un nouveau voyage cosmique en compagnie de la musique pharaonique du grand Sun Ra ...



J'en aurai pas terminé avec ce maître de la musique cosmique puis qu'étant une de ses fidèles disciples, je me dois de vous faire entendre encore d'autres titres incontournables ! J'ai en effet envie de diffuser la fusion culturelle et musicale entre le monde de Sun Ra et celui du batteur Salah Ragab ! Rappelez vous, Salah Ragab était le fondateur du jazz en Egypte dans les années 60. Il fonda Le jazz band du Caire en 1968. Salah Ragab est sans doute d'ailleurs mieux connu en Egypte grâce à ses collaborations avec Sun Ra dans les années 70. Nous allons donc découvrir cette fusion grâce au tire : « Oriental Mood » extrait de l'album : «Sun Ra Arkestra meets Salah Ragab in Egypt » sorti en 2000 sur le label Golden years of New Jazz ! Suite à ce titre vous entendrez le morceau « Saturn » extrait de l'album « Jazz in Silhouette » du Sun Ra Arkestra, sorti en 1992 sur le label Evidence ! 

Ce titre « Saturn » viendra clôturer le chapitre Sun Ra alors profitez-en car dans la Note Blanche pas besoin de payer pour voyager, il suffit juste de fermer les yeux et d'ouvrir grand ses oreilles ... 


Je fermerai le chapitre Sun Ra pour ouvrir celui de l'acid jazz ! Nous aborderons une fois encore un incontournable du genre : Mister  Donald Byrd ! Le trompettiste Donald Byrd faisait parti du mouvement de « l'acid jazz ». « Acid jazz » est le nom donné à un style musical né dans les boîtes de nuit londoniennes et qui combine jazz, soul, funk et même le hip-hop ! Il partage avec le rap une certaine tendance au sample, c'est-à-dire à la citation de fragments de musicaux. Par exemple, un musicien d'acid jazz peut écrire un morceau à partir d'une ligne de basse provenant d'un disque des années 70 et ainsi la traiter électroniquement jusqu'à la rendre méconnaissable, puis y rajouter des couches instrumentales. L'acid jazz tire son inspiration du jazz-funk des années 60/70. Pour certains, ce n'est pas du jazz à proprement parler car l'improvisation, le swing et les solos individuels y jouent des rôles très secondaires. Parmi les musiciens à en avoir joué nous pouvons citer le guitariste Grant Green, l'organiste Charles Earland, les saxophonistes Houston Person et Lou Donaldson, le vibraphoniste Roy Ayers et enfin, le trompettiste Donald Byrd !


Donald Byrd est donc un trompettiste né à Détroit dans le Michigan. Il a joué avec Lionel Hampton avant de quitter l'école. Alors qu'il est encore à l'école de Manhattan, il remplace Clifford Brown auprès de Art Blakey puis joue avec de très nombreux jazzmen dont John Coltrane, Sonny Rollins, Herbie Hancok et Thelenious Monk ! Dans les années 70, Donald Byrd s'éloigne du mouvement hard-bop et se tourne vers le jazz-fusion, le jazz-funk, le soul-jazz et le rhythm and blues. Il produit alors les albums Places & Spaces, Steppin' Into Tomorrow et Street Lady. Nous écouterons un petit mixe spécial Note blanche : « Stepping into tomorrow », « Night Whistler », « Places & Spaces », « Lansana's Priestess » et « Street Lady » ! Tous ces titres sont extraits des albums « Stepping into tomorrow » sorti en 1974, «Places & Spaces », sorti en 1975 et « Street Lady » sorti en 1973. Vous retrouverez ces trois albums de Donald Byrd sur le fameux label Blue Note ! 

Je vous souhaite un bon voyage cosmique dans la planète acid jazz de Donald Byrd dans la Note Blanche ...


Je clôturerai cette Note blanche avec un groupe qui mélange le jazz, le funk, la soul, latino, et l'électronique.  Il s'agit d'un groupe allemand nommé The Juju orchestra. Ce dernier est influencé par les plus grands maîtres : Miles Davis, Charlie Parker, Stan Getz pour n'en nommer que quelques uns !Vous pourrez agiter votre boubou sur les titres « This is not a Tango » et « Kind of latin rhythm » extrait de l'album « Bossa Nova is not a crime » sorti en 2007 sur le label Agogo records !

On danse danse danse, encore encore et encore dans la Note blanche ...



Playlist : 


  • Générique : « Musiqawi-silt » The Daktaris
  • 1 :« Space in the place » du Sun Ra Arkestra (08'39)
  • 2 : « Oriental Mood » de Sun ra & Salah Ragab (04'48)
  • 3 : « Saturn » du Sun Ra Arkestra (03'41)
  • Mixe4 : Donald Byrd : « Stepping into tomorrow », « Night Whistler », « Places & Spaces »,« Lansana's Priestess » et « Street Lady » (27'47)
  • 5 : « This is not a Tango » The Juju Orchestra (5'29)
  • 6 : « Kind of latin rhythm » The JuJu Orchestra (7'13)
  • Générique : « Musiqawi-silt » The Daktaris


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Emission rédigée et réalisée par la Note blanche

12 déc. 2018

"Love in outer space" dans la Note blanche ...

Un petit rappel sur l'histoire du jazz, une historique que j'ai suspendu pour vous ouvrir à d'autres rythmes afro-américains. Alors, rappelez-vous, qu'elle est origine du jazz exactement  ?


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D’où vient le mot « jazz » exactement ? L’utilisation de ce mot a soulevé d’innombrables polémiques et débats, presque autant que la définition du genre de musique qu’il est censé désigner. De nombreux historiens et critiques se sont penchés sur l’origine de ce mot. Au départ, jazz s’écrivait « jass ». Le mot est d’abord apparu dans les maisons closes et les bars où cette musique est née, notamment à la Nouvelle-Orléans dans le quartier mal famés de Storyville. Il est possible que des Afro-Américains aient créé ce terme pour désigner leur propre musique pendant ses années de formation. « Jazz » était alors principalement un verbe : un musicien pouvait dire « jazz it up », ce qui vouait dire : « Jazzer moi ça ». Il disait cela quand il voulait qu’un orchestre accélère le tempo d’un morceau pour le rendre plus entraînant. Dans les écrits datant de l’époque, jazz voulait aussi dire « sexe » ! C’est avant tout de la musique organique ! Il peut aussi signifier : battre, lancer ou frapper. Le jazz est joué aujourd’hui par des musiciens de toutes les couleurs et mélange des éléments venus de toutes les musiques mais il est à l’origine afro-américain. Son histoire est lié de très près à celle du peuple noir en Amérique. Malgré tout, il a également été influencé par la musique européenne et le blues. Voilà pour notre brève historique du jour ! Nous reviendrons à la musique avec le saxophoniste américain Archie Shepp ! Vous entendrez  deux magnifiques titres « Song for Mozambique » et « Hipnosis » qui proviennent de l’album «A Sea of faces », sorti en 1975 sur le label Black Saint.

Bon voyage en musique dans la Note blanche ...


Nous poursuivrons notre promenade musicale en partant vers le cosmos grâce à Sun Ra ! Le grand Sun Ra n’apparaît pas assez dans la Note blanche ! Par conséquent, je rappelle que Sun Ra était compositeur et pianiste de jazz américain. Il est connu pour ses compositions et ses performances phénoménales ainsi que pour sa « philosophie cosmique » qu’il prêchait dans sa musique ! A la tête de son Arkestra, il a enregistré plus de 200 albums et le plus souvent sur sa marque « Saturne » depuis la fin des années 50. Suite à cela, place à sa musique cosmique ! En premier, vous entendrez : « Love in outer space ». Ce titre tout simplement sublime provient de l’album «Purple night » sorti en 1990 sur le label A&M. Puis en second choix, vous voyagerez avec le titre psychédélique « Where pathways meet » extrait de l’album « Lanquidity » sorti en 1978 sur le label Evidence.

Accrochez vous, la Note blanche décolle ...

Nous enchaînerons avec un extraterrestre du jazz, Horace Tapscott et son ensemble « Panafrikan peoples arkestra ». Horace Tapscott est un pianiste et compositeur jazz américain, qui forma son ensemble en 1961 (jusqu'en 1990). Vous entendrez son titre vertigineux qui porte bien son nom puisqu'il s'agit de « Peyote song numéro 3 » ! Ce morceau est extrait de l'album de « The Call » sorti en 1978 sur le label Nimbus West records . 

Ouvrez les portes de la perception dans la Note blanche …


Après être passé par Saturne grâce à Sun Ra et être tombé dans les vertiges d'Horace Tapscott et son orchestre, j''enchaînerai avec un morceau latino et endiablé qui vous donnera la fièvre du samedi soir ! Il s'agira de « Welcome to the party » extrait de «The Har you percussion group» sorti en 2007 sur le label Jazzman records ! Ensuite, vous vous envolerez avec le magnifique morceau « All Penading » d'Edward Larry Gordon qui est un vrai petit joyau musical ! 

Dansez et envolez vous chers mélomanes grâce à la Note blanche …


Pour bien terminer cette émission, j'ajouterai une touche finale féminine !! Je tâcherai de vous charmer avec la voix suave et chaude de la diva du rythme and blues, Etta James ! Vous entendrez « A sunday kind of love » extrait de son album « At last » sorti en 1999 sur le label MCA. Puis, nous terminerons avec  le titre « Sometimes I feel like a motherless child » de Katleen Emery extrait de l'album éponyme « Sometimes I feel like a motherless child » sorti en 2006 sur le label Jazzman records !

Laissez-vous porter par des voix angéliques dans la Note blanche ...



Playlist : 


  • Générique : « Musicawi silt » the Daktaris
  • 1 : « Song of Mozambique » d’Archie Shepp (08’05)
  • 2 : « Hipnosis » d’Archie Shepp (07’41)
  • 3 : « Love in outer space » de Sun Ra (07’17)
  • 4 : « Where pathways meet » de Sun Ra (06’32)
  • 5 : « Peyote song numéro 3 » de Horace Tapscott et Arkestra (07’09)
  • 6 : « Welcome to the party » (4’03)
  • 7 : « All Penading » d’Edward Larry Gordon (02’33)
  • 8 : « A sunday kind of love » d’Etta James (03’19)
  • 9 : « Sometimes I feel like a motherless child » (03’59)
  • Générique : « Musicawi silt » the Daktaris

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Emission rédigée et réalisée par La Note blanche

Lettre de Nina Simone à Isabelle Terrin

Nina Simone (21 février 1933-21 avril 2003), grande dame du jazz et icône dans le monde entier a mené une vie multiple et mystérieuse. Dans cette lettre à son avocate, Isabelle Terrin, elle livre un récit décousu sur sa vie, ses origines et ses amours, et laisse à présager son état psychologique qui la mènera quelques mois plus tard dans un hôpital psychiatrique.

"Mon problème (à ton avis) est d’aimer trop
intensément"

17 octobre 1995

Chère Isabelle,

J’ai été très touchée par ta lettre pleine de délicatesse. J’ai hésité à te répondre à cause de la souffrance extraordinaire que j’ai connue à Bouc-Bel-Air. Quoiqu’il en soit, c’est « toi » qui m’as dit que mon problème (à ton avis) est d’aimer trop intensément. Et tu me l’as expliqué avec des mots si bien choisis.

C’est à la fois une joie et une douleur inexplicable d’être « belle » et noire, et d’être une femme, d’être célèbre dans des pays aussi bien familiers qu’inconnus. D’être MOI. Nous partageons la douleur (c’est évident), mais pas au même niveau.

Je ne compte pas revenir à Bouc-Bel-Air pour l’instant. Le seul jugement auquel je fais confiance [référence à son récent procès], c’est le mien et celui de quelques rares (très rares) amis. […] J’ai dû me fier à l’Homme noir parce qu’à l’époque et encore aujourd’hui (et hélas, pendant les 500 dernières années, ceux de mon peuple — ignorants, pauvres, riches ou célèbres, peu importe — ont été traqués, violés, massacrés — bébés extirpés du ventre déchiré des femmes de Gorée). Oui, j’ai vu tout ça Isabelle. Alors la seule nouveauté en Bosnie, c’est que ça concerne les Blancs. Il est possible (mais hautement improbable) que l’HOMME BLANC (en tant que race) ait changé. Le racisme est un problème auquel je serai toujours confrontée. Mon « père », vois-tu, m’a donné pour instruction de passer six mois par an jusqu’à ma mort en Afrique, où je suis libre.

J’ai été mariée deux fois, j’ai perdu quatre enfants parce que j’ai travaillé trop dur — et ma fille encore vivante (je l’ai vue) est belle et PERDUE. Elle n’a pas la moindre idée de quoi faire dans

Je suis une femme belle et intelligente, j’attire tous les hommes dotés d’odorat (sourires).  C’est vrai. Les chiens, les chats, les enfants aussi. Et je n’ai jamais renoncé à la liberté de marcher tranquillement dans la rue. Toutes les « stars noires » sont ici avec moi, les morts et les vivants, je suis amie avec la famille de Nat King Cole — la princesse Fernandez n’est pas ici, mais des amis communs sont présents… J’attends dans cet hôtel.

Il faut que je sache quelle est ma situation à Bouc-Bel-Air — à ce qu’on m’a dit, ces putains de journaux ont écrit que j’avais pris 18 mois de liberté surveillée. La sale publicité qui a entouré mon arrivée ici a déclenché une agitation que je ne peux pas affronter toute seule. Depuis mon arrivée le 29 août, les douanes ont déjà saisi ma voiture rouge. Je refuse de donner la moindre interview à qui que ce soit. En particulier, « 33 » m’a envoyé quatre fax de Paris au sujet d’un documentaire sur Billie Holiday. Pour 1000 dollars. Écoute, Isabelle — c’est une insulte, et à double titre, même : ces abrutis ont le culot de me demander de trahir l’une des femmes dont l’esprit a fait de Porgy un succès ! Mon Dieu ! Ils peuvent crever avant que je fasse une chose pareille. Billie Holiday est morte (essentiellement parce qu’elle a toujours refusé les tuyaux que les HOMMES lui proposaient à condition qu’elle les laisse la baiser d’abord) ? […]



Quant à mon amour (Mohamed), il m’a non seulement demandé de l’épouser, mais il s’est également procuré des vêtements convenables pour une grande fête en Tunisie. Isabelle, il a dû s’en occuper tout seul, même s’il n’a que vingt-cinq ans, parce que ma robe de mariée est déjà prête et ajustée. Je ne sais pas si ça va marcher. Il ne peut pas me rejoindre pour l’instant. Il est lent à mesurer toute la cruauté de la vie, surtout aux Etats-Unis. Son « honnêteté » est tout bonnement affolante. Il me donne de ses nouvelles tous les trois jours et je pleure tous les soirs. Il est si jeune et pur. Il a touché mon cœur et mon âme. C’est à la fois effrayant et tellement rare.

Je t’ai sûrement déjà parlé de Mohamed. Les Français refusent de te laisser entrer en France, et les Américains refusent de le laisser entrer en Amérique. Me voilà coincée. Je dois me reposer dans cet hôtel (situé à quelques minutes à peine de mon appartement) le temps pour moi de me calmer les nerfs et d’offrir à Nina Simone du bon temps rien que pour elle. Ce sera une première.

Tu peux me contacter ici. J’attends tes réflexions personnelles sur tout ce que j’ai écrit.

Amitiés sincères,

Nina.

5 déc. 2018

"I Can't get no satisfaction" dans la Note blanche !

La Note Blanche est de retour sur les ondes pour de nouvelles aventures musicales toujours aussi funkys ...


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Avant de danser et de nous trémousser sur des rythmes endiablés, nous débuterons cette émission avec un peu d’histoire de la musique ! Concentrons nous dans un premier temps sur Boosty Collins ! En 1968,Boosty Collins forme le groupe The Pacesetters avec son frère Catfish Collins ainsi que Kash Waddy et Philippe Wynne. En parallèle, ils jouaient en tant que « Backing Band » de James Brown sous le nom de The JB’s, souvenez vous ! Suite à ce groupe, une rumeur affirma que James Brown congédia Boosty Collins après que ce dernier eut des hallucinations à cause du LSD sur scène !Bref, sur les conseils de Mallia Franklin, un futur membre de The Parliaments, Collins déménagea à Détroit, ville dans laquelle le chapitre George Clinton va s’ouvrir pour le musicien. En effet, Franklin présenta les frères Collins à Clinton et ils rejoignirent le groupe Funkadelic. Boosty joue sur la majeure partie de leurs premiers albums et participe à l’écriture de certains morceaux. Son jeu avait pour particularité d’être dur et rythmique et celui-ci a eu une certaine influence sur l’évolution du funk, du heavy métal et de la soul. Ses lignes de basses s’accordent et se modifient à travers diverses pédales d’effets qui enveloppe plusieurs modes de sons dont le filters, l’autowah, le chorus, etc. Tout les sons y passent et contribuent à la note particuli$ funky de Boosty ! C’est à cette période qu’il prit le nom de « Boosty » qui représente un personnage en constante évolution. En d’autres termes, « Boosty » est le symbole d’une rock star étrange qui le devient de plus en plus au fil du temps. En 1976, lorsque le Bootsy’s Rubber se forme, le personnage de Boosty se métamorphose en un dieu du rock flashy. Et figurez-vous que le Bootsy’s Rubber Band fait également partie du P-Funk ! (qui est je le rappelle, la communauté de groupes Funk des années 70 avec initialement Parliament et Funkadelic). Par la suite, la plupart des albums de Bootsy sortent sous le nom de Bootsy’s Rubber Band.
Nous mettrons la sauce Bootsy en musique puisque je vous balancerai un mixe façon Note Blanche ! En premier, vous entendrez le titre « Stretchin’out (In a rubber band) », en second, « What’s the Name of this Town », puis les morceaux « Bootzilla » sorti en 1990 sur le label Sony!

C’est parti pour de la musique plus que décadente et déchaînée en compagnie de Bootsy Collins dans la Note Blanche ...


Nous effectuerons un léger retour en arrière dans le monde du funk car nous pencherons l’oreille sur le grand et talentueux mister Otis Redding !!!! Sachant tout de même que celui-ci est un incontournable de la soul music ! Après avoir été batteur dans un gospel durant sa jeunesse, Otis Redding commença réellement sa carrière auprès du guitariste virtuose Johnny Jenkins. L’association avec ce guitariste permet à Otis de rencontrer son agent Phil Walden. Le chanteur parvient donc à convaincre la maison de disques grâce à la ballade soul These Arms of Mine, qui permettra au chanteur d’exprimer le trémolo de sa voix avec excès et bien sûr avec succès ! Avec le morceau Mr.Pitful,les choses changent pour Otis. Le titre lui permet en effet de rentrer dans le Top 10 des chansons de rhythm & blues. Selon la légende, Otis l’a surnommé Mr.Pitiful à cause de sa voix mélancolique qui aurait créé cette chanson en quelques minutes avec l’aide de son arrangeur Steve Crooper. En 1965, l’album « Otis Blue » est le plus complet du chanteur car celui-ci comprend le titre Respect qui devint un succès fulgurant grâce à Aretha Franklin, ainsi que Ole Man Trouble et de nombreuses reprises comme Satisfaction des Rolling Stones, ou encore Down in the valley de Solomon Burke ! Suite à une opération de la gorge, Redding peut à nouveau rechanter. Au mélancolique Fa-fa-fa-fa-fa, qui symbolise les années « Pitiful »Otis donne un mélange de genres étonnant qui voulait reprendre beaucoup de ses chansons en accélérant les ballades et en bridant ses chansons endiablées. Malheureusement, il n’en aura pas le temps car le 10 décembre 1967, l’avion personnel d’Otis Redding s’écrase dans un lac du Wisconsin. De nombreux tubes sortiront après sa mort, comme Match Game et bien sûr (Sittin’on) The Dock of the Bay. Si cette chanson est aujourd’hui celle que le grand public associe le plus volontiers au nom d’Otis Redding, ce n’est pas seulement à cause de la mort tragique de l’auteur survenue quelques jours après son enregistrement. Mais pour beaucoup, il s’agit d’un virage pop qu’aurait pu prendre la carrière de l’artiste au sommet de sa gloire.

Nous rendrons hommage à son génie révolutionnaire grâce à un mixe très spécial que je vous ai gentiment cuisiner dans ma tanière ! En effet,parmi de nombreux hommages qui ont été fait, j’ai choisi d’encadrer les morceaux avec un titre crucial et vibrant du batteur et compositeur Christian Vander du groupe Magma. Celui-ci lui a dédié une chanson Otis sur l’album Merci, paru en 1985 puis il a chanté le cri d’Otis dans l’idée de le perpétuer à l’occasion du concert mythique de Bobino en 1981 ! Ensuite vous entendrez bien évidemment le grand Otis Redding avec en premier « Try a little tenderness », vous aurez ensuite le fameux « Mr Pitiful », le titre « Respect », « I can’t get no satisfaction », « Stand by me » et en dernier « Hard to handle ! » Toutes ces chansons sont extraites des albums : «Otis Blue », sorti en 1965 , « Dictionary of Soul » sorti en 1966,« The Dock of Bay », qui est un album posthum sorti en 1968. Vous pourrez retrouver ces trois albums chez le label Stax ou Rhino Records. Sinon en bonus, je vous invite à écouter L’anthology intégrale en deux volumes sorti en 2000 sur le label Atco !

Perpétuons le cri mélancolique et pourtant plein d »espoir grâce à Otis Redding dans la Note Blanche ...


Après toutes ces belles émotions musicales, la Note Blanche relance la machine en musique avec les titres « Darkest light » et « Malik » de l'album « Malik » du groupe Lafayette afro-rock band et sorti en 1973 sur le America Records. Et je terminerai ce mixe en beauté avec le trompettiste sud-africain, Hugh Masekela avec son morceau « Child the children » extrait de l'album « Still Grazing » sorti en 2004 sur le label South Africa. Puis j'enchaînerai avec un titre latino et endiablé qui vous donnera la fièvre du samedi soir ! Il s'agira de « Welcome to the party » extrait de «The Har you percussion group» sorti en 2007 sur le label Jazzman records !

Et c'est reparti pour une dernière danse dans la Note blanche ...

Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous :



Playlist : 


  • Générique : « Musicawi silt » The Daktaris
  • Mixe 1 : Bootsy Collins : 1)« Stretchin’out (In a rubber band) » 2)« What’s the Name of this Town » 3)« Bootzilla » (15’00)
  • Mixe 2 : Otis Redding : 1)«Otis, Intro »,2) « Try a little tenderness »,3)« Mr Pitiful »,4) « Respect »,5)« I can’t get no satisfaction »,6)« Stand by me »,7)« Hard to handle ! »,8) «  Otis » (23’01)
  • Mixe 3 1) « Darkest light » 2)« Malik » Lafayette afro-rock band 3)« Child the children » Hugh Masekela (10’00)
  • Générique : « Musicawi silt » The Daktaris

Emission rédigée et réalisée par La Note blanche

1 déc. 2018

"Escales Musicales" dans la Note blanche !

Pour commencer très fort cette nouvelle émission de la Note blanche, nous serons en compagnie du bassiste Stanley Clarke puis nous enchaînerons avec Youssou N’Dour, Salif Keita, Tony Allen, Sunbirds,The Parliament, Adolphus Bell, Amy Whinehouse, Mahmoud Ahmed et Gétatchew Mékuria & the Ex ...



Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant su les liens ci-dessous : 




A travers le mouvement jazz-funk des années 70, des musiciens comme Stanley Clarke ou encore Stevie Wonder émergent de ce nouveau style. Stanley Clarke a d’ailleurs fait ses classes à l’école de musique de Philadelphie, puis il partit à New-York pour commencer à jouer avec des personnalités du monde la musique jazz comme Horace Silver, Art Blakey, Dexter Gordon, Gato Barbieri, Joe Henderson, Pharoah Sanders, Gil Evans ou bien encore, Stan Getz. Du beau monde n’est-ce pas ? De plus, Stanley Clark a aussi démocratisé la technique du slap. Le slap qui est une technique de jeu instrumental qui permet de produire des sons percussifs sur un instrument non prévu pour cela à la base. Stanley Clarke l’utilisait donc avec son instrument la basse et la contre-basse. Il frappait d’un coup sec et rapide les cordes graves de sa basse avec la phalange. Cette technique a ensuite été utilisé par de nombreux musiciens comme Marcus Miller ou Louis Johnson et puis par la suite, reprise par beaucoup de musiciens pop. Et nous allons dès à présent entendre la grosse basse de Stanley Clarke! Nous débuterons cette première session mixe avec les titres « The Dancer », « Hot Fun » et « School Days » qui proviennent de l’album « School Days » sorti en 1976 sur le label Epic !

Mettez votre casque et dansez grâce aux sons funky de la Note Blanche ...


Après la puissante basse de Stanley Clarke,  nous ferons une escale au Sénégal avec Youssou N'Dour et son morceau étoilé « Wadiour ». Ce titre est extrait de son album « Youssou N'Dour  & étoile de Dakar » sur le le label Real Records  enregistré en 2002 ! 

Attachez votre ceinture, la Note blanche démarre ...


Suite à Youssou N'Dour, vous entendrez  LA voix du Mali, celle du célèbre Salif Keita ! Le titre « Djélé » provient de son nouvel album « La Différence » sorti en 2009 sur le label Emarcy. Nous continuerons notre tour de l'Afrique avec l'ancien batteur de Fela Kuti, l'incontournable Tony Allen! Son jeu est influencé par le highlife, la soulfunk, le jazz et les rythmes traditionnels nigérians. Vous découvrirez un de ses titres démentiels « Crazy afrobeat » de son album « Home cooking » sorti en 2003 sur le label Narada. 

A vos postes prêt et partez danser dans la Note blanche...


Nous poursuivrons sur ces rythmes diaboliques avec les notes de Georges Clinton & Parliament Funkadelic ! Ces dieux du funk nous viennent des USA et sont de véritables bêtes de scène ! Je vais vous passer un de mes préférés «Dr Funkenstein» de l'album «The clone of Dr Funkenstein » sorti sur Casablanca records en 1976.

On se réveille et on agite son boule dans la Note blanche ...


Nous prolongerons nos escales avec un p'tit blues  d'Adolphus Bell grâce au titre « Child support » de l'album « One man band » sorti en 2005 sur le label Music Maker, Suite à ce morceau, je vous passerai « Back to Black » de la diva et chanteuse de jazz Amy Winehouse ! Ce titre est sorti en 2007 sur le label Universal Republic !

La musique continue dans la Note blanche ...


Nous achèverons nos escales en Etthiopie car vous vous trémousserez sur le titre « Ere mela mela » du  grand magicien Mahmoud Ahmed ! Ce titre « Ere mela mela » est extrait de la compilation Ethiopiques 7 sorti en 1999 sur le label Buda Musique !

Partez faire un tour vers l'Ethiopie grâce à Mahmoud Ahmed dans la Note blanche ...

    Mahmoud ahmed & badume's band - mela mela

Ce sera sur des notes éthiopiennes que je terminerai cette émission  ! Et pour les musicovores qui ne se lasse pas de la musique, vous pourrez la Note blanche mercredi pour la rediffusion des émissions sur Radio Balises 99.8 ainsi que samedi prochain à 17h pour de nouvelles aventures musicales ! Enfin, je vous quitterai avec une autre version de mon générique intitulé « Musiqawi silt » qui sera cette fois-ci interprété par le saxophoniste éthiopien Gétatchew Mékuria accompagné du groupe The Ex !

La Note blanche vous souhaite à tous et à toutes une bonne écoute ...


Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant su les liens ci-dessous : 



Playlist : 


  • Générique : « Musicawa silt» The Daktaris
  • 1 : « The Dancer », « Hot Fun », « School Days » Stanley Clarke (15’53)
  • 3 : « Wadiour » de Youssou N’Dour (05’24)
  • 4 : « Djélé » de Salif Keita (04’15)
  • 5: « Crazy afrobeat » Tony Allen (04’53)
  • 6: « Sunrise » Sunbirds (5’32)
  • 7 : « Dr Funkenstein » The Parliament (5’46)
  • 8 : « Child support » d’Adolphus Bell (03’42)
  • 9 : « Back to black » Amy Whinehouse (04’08)
  • 10 : « Ere mela mela » de Mahmoud Ahmed (04’39)
  • Générique de fin : « Musiqawi Silt » de Gétatchew Mékuria & the Ex (04’22)

Emission rédigée et réalisée par la Note blanche