21 mars 2019

"Escale à la Nouvelle-Orléans" en musique (partie 2)

La Note Blanche raconte la Nouvelle-Orléans en musique :

Deuxième partie 


La Note blanche est de retour sur les ondes de Radio Balises afin d'entamer notre deuxième partie sur l'histoire de la musique à la Nouvelle-Orléans ...



Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous:




Suite à notre premier périple à la Nouvelle-Orléans, nous nous pencherons de plus près sur les débuts du métissage dans le jazz. Rappelez vous qu'avec son histoire marquée par une tradition de mélange des races et des cultures, la Nouvelle-Orléans était l'endroit tout indiqué pour inventer le jazz.Le Pianiste et chef-d'orchestre ayant participé à la création du jazz à la Nouvelle-Orléans, Jerry Roll Morton eut recours aux rythmes caribéens dans ses compositions.  Ainsi, rappelons également que La Nouvelle-Orléans est fortement métissée à cause de son atmosphère cosmopolite. Dans l'émission précédente nous avons vu que la musique africaine est arrivée à la Nouvelle-Orléans avec le commerce triangulaire qui mêlaient une population d'origines diverses comme la France, l'Afrique ou encore, Les Caraïbes. Par conséquent, dans les années 1920, sur les enregistrements, Jelly Roll Morton jouait souvent de la main gauche un rythme latin appelé habanera (ou havanaise en français). De son vrai nom Ferdinand Joseph Lamothe, Jelly Roll Morton a souvent prétendu qu'il avait inventé le jazz...Si on peut on lui attribuer au moins la paternité, il est vrai qu'il a eu une influence décisive sur les premiers styles. Morton avait beaucoup de succès auprès des femmes et il doit son surnom « Jelly Roll » à sa partie préférée de l'anatomie féminine... Je vous laisse le privilège de le deviner ! Morton est surtout connu pour les enregistrements qu'il réalisa à Chicago en 1923 (peu de temps après s'y être installé) avec les Red Hot Peppers. Auparavant, il avait joué à la Nouvelle-Orléans de l'après-Bolden comme Louis-Amstrong et King Olivier puis il avait effectué de nombreux séjours sur la côte Ouest entre 1917 et 1922. Par ailleurs, Morton était fier de ses origines créoles, africaines et européennes ainsi que de ses connaissances musicales qui allaient de la musique classique au folklore international puis aux accents latins.L'histoire de Jerry Roll Morton nous a fait montrer que le Melting-pot culturel comparable à la Nouvelle-Orléans du début du XXe siècle fut New-York. Mais Au tout début du XXe siècle, le jazz naquit essentiellement du bouillon de culture musical de la Nouvelle-Orléans grâce au carnaval par exemple, qui était une véritable représentation du melting-pot musical. A la fin des années 1910 et au début des années 1920, le centre de gravité de cette musique se déplaça vers Chicago. Une scène de jazz pleine de vitalité s'y installa , notamment dans les quartiers sud appelés South side. Et de là je pars vous définir "Le jazz Nouvelle-Orléans" (ou le "New Orleans Jazz"),  un courant musical du jazz qui s'est principalement développé  à La Nouvelle-Orléans. C'est bien là qu'est né le jazz dans les années 1910 avant d'émigrer vers Chicago et avant de s'éclipser face au middle jazz vers la fin des années 1920. Un mouvement de « revival » (résurrection) apparu grâce à ces initiés qui sont entre autres Louis Armstrong et Kid Ory dans les années 1940 en réaction au bebop naissant. Il est proche d'un autre courant de jazz du début du siècle appelé le Dixieland. Cette musique est issue principalement du Blues et du Ragtime. Le « New Orleans » est à la base une musique qui se joue dans la rue. On retrouve comme instruments la trompette, la trombone, la clarinette, le tuba, les percussions, (parfois très prononcées comme dans les Brass Bands) et pour finir parfois un banjo ou une guitare. Les cuivres sont également très présents dans ce type de formation. Le saxophone commence à se développer dans ces groupes puisqu'il n'était pas accepté dans les orchestres symphoniques car ce n'était pas un instrument noble. Quand le « Jazz New Orleans » va rentrer dans les cabarets, les instruments vont se sédentariser. Par exemple, l'ajout du piano et de la batterie, des instruments phares et typiques inventés par le jazz.

 


Suite à notre périple à la Nouvelle-Orléans, nous nous pencherons de plus près sur les débuts du métissage dans le jazz. Rappelez vous qu'avec son histoire marquée par une tradition de mélange des races et des cultures, la Nouvelle-Orléans était l'endroit tout indiqué pour inventer le jazz. 



Le Pianiste et chef-d'orchestre ayant participé à la création du jazz à la Nouvelle-Orléans, Jerry Roll Morton eut recours aux rythmes caribéens dans ses compositions.  Ainsi, rappelons également que La Nouvelle-Orléans est fortement métissée à cause de son atmosphère cosmopolite. Dans l'émission précédente nous avons vu que la musique africaine est arrivée à la Nouvelle-Orléans avec le commerce triangulaire qui mêlaient une population d'origines diverses comme la France, l'Afrique ou encore, Les Caraïbes. Par conséquent, dans les années 1920, sur les enregistrements, Jelly Roll Morton jouait souvent de la main gauche un rythme latin appelé habanera (ou havanaise en français). De son vrai nom Ferdinand Joseph Lamothe, Jelly Roll Morton a souvent prétendu qu'il avait inventé le jazz...Si on peut on lui attribuer au moins la paternité, il est vrai qu'il a eu une influence décisive sur les premiers styles. Morton avait beaucoup de succès auprès des femmes et il doit son surnom « Jelly Roll » à sa partie préférée de l'anatomie féminine... Je vous laisse le privilège de le deviner ! Morton est surtout connu pour les enregistrements qu'il réalisa à Chicago en 1923 (peu de temps après s'y être installé) avec les Red Hot Peppers. Auparavant, il avait joué à la Nouvelle-Orléans de l'après-Bolden comme Louis-Amstrong et King Olivier puis il avait effectué de nombreux séjours sur la côte Ouest entre 1917 et 1922. Par ailleurs, Morton était fier de ses origines créoles, africaines et européennes ainsi que de ses connaissances musicales qui allaient de la musique classique au folklore international puis aux accents latins.

L'histoire de Jerry Roll Morton nous a montré que le Melting-pot culturel comparable à la Nouvelle-Orléans du début du XXe siècle fut New-York. Mais Au tout début du XXe siècle, le jazz naquit essentiellement du bouillon de culture musical de la Nouvelle-Orléans grâce au carnaval par exemple, qui était une véritable représentation du melting-pot musical. A la fin des années 1910 et au début des années 1920, le centre de gravité de cette musique se déplaça vers Chicago. Une scène de jazz pleine de vitalité s'y installa , notamment dans les quartiers sud appelés South side. Et de là je pars vous définir "Le jazz Nouvelle-Orléans" (ou le "New Orleans Jazz"),  un courant musical du jazz qui s'est principalement développé  à La Nouvelle-Orléans. C'est bien là qu'est né le jazz dans les années 1910 avant d'émigrer vers Chicago et avant de s'éclipser face au middle jazz vers la fin des années 1920. Un mouvement de « revival » (résurrection) apparu grâce à ces initiés qui sont entre autres Louis Armstrong et Kid Ory dans les années 1940 en réaction au bebop naissant. Il est proche d'un autre courant de jazz du début du siècle appelé le Dixieland. Cette musique est issue principalement du Blues et du Ragtime. Le « New Orleans » est à la base une musique qui se joue dans la rue. On retrouve comme instruments la trompette, la trombone, la clarinette, le tuba, les percussions, (parfois très prononcées comme dans les Brass Bands) et pour finir parfois un banjo ou une guitare. Les cuivres sont également très présents dans ce type de formation. Le saxophone commence à se développer dans ces groupes puisqu'il n'était pas accepté dans les orchestres symphoniques car ce n'était pas un instrument noble. Quand le « Jazz New Orleans » va rentrer dans les cabarets, les instruments vont se sédentariser. Par exemple, l'ajout du piano et de la batterie, des instruments phares et typiques inventés par le jazz.


Le héros du jazz de la Nouvelle-Orléans ainsi qu'un de ses premiers représentants est bien sûr Louis Armstrong, un nom connu et reconnu. Louis Armstrong fut le père de la trompette jazz moderne et des techniques d'improvisations vocales et instrumentales modernes. Plus qu'auncun autre musicien, Louis Armstrong (1910-1971) excellait sur tous les plans : il était à la fois musicien, comédien, compositeur et chanteur. Il fut aussi le premier chanteur à populariser des rythmes syncopés et teintés de blues. Soliste à l'inventivité inimaginable, chef-d'orchestre charismatique, il pouvait charmer tous les publics...Adolescent, Armstong se produisait déjà en tant que professionnel sur les bateaux qui remontaient le Mississippi dans des groupes comme celui de Fate Marable. A 20 ans, il pouvait battre n'importe quel trompettiste lors de joutes musicales d'improvisation. En 1918, il prit la place de King Oliver dans le groupe de Kid Ory et en 1922, Oliver lui demanda de venir le rejoindre à Chicago pour devenir membre du "Creole Jazz band"...L'histoire du musicien ne s'arrête pas là, cet homme est né dans le Mississippi, à joué et appris dans les quartiers de la Nouvelle-Orléans puis est devenu chef-d'orchestre à Chicago dans la deuxième partie de sa carrière. 



Puisque nous sommes en compagnie des rois de cette « city » légendaire, nous pencherons nos oreilles sur Sidney Bechet. Alors, pourquoi Sidney Bechet ? La carrière du clarinettiste Sidney Bechet (1897-1959) chevauche plusieurs générations de jazz, et surtout, du premier jazz de la Nouvelle-Orléans à son retour sur le devant de la scène dans les années 50, en passant par le swing et le be-bop. En effet, ce musicien est né à la Nouvelle-Orléans et il y obtint son titre de meilleur clarinettiste pendant son adolescence avant de partir pour Chicago, la deuxième ville du jazz. Bechet fut le premier grand soliste de jazz avant Armstrong et maîtrisait à la perfection les principes fondamentaux du jazz. Il avait un swing souple et entêtant, une inspiration à l'épreuve de toutes les improvisations. D'origine créole, sa musique mariait des influences européennes et africaines au blues. Il fut également le premier jazzman américain à s'installer en Europe en 1925.



Robert Johnson : "Le Mythe du blues"



Suite à toutes ces légendes représentes de la Nouvelle-Orléans, je vous raconterai une petite légende urbaine qui va sans doute vous faire frissonner... Connaissez-vous le démon des carrefours ? Savez-vous que ce vilain démon a déployé ses forces à la Nouvelle-Orléans ? La Nouvelle-Orléans est une ville musicale mais aussi très mystique ! L’atmosphère cosmopolite de la ville a donné naissance à la pratique du vaudou, du woudou, une forme de magie antillaise pratiqué dans le vieux carré ainsi qu'au chamanisme pratiqué par les indiens puis à la sorcellerie en général. C'est grâce à cette effervescence spirituelle de la ville et à cette légende urbaine que je vais vous raconter l'étrange histoire du bluesman Robert Johnson ... 


Résultat de recherche d'images pour "robert johnson crossroads"Robert Johnson était "Le mythe du blues" . Chanteur et guitariste né au fin fond du Mississippi, ce musicien était plus qu'un emblème du blues, il en est devenu le mythe. Alors pourquoi d'après vous ? Pour la petite histoire, Robert Johnson était un véritable génie mais il a eu une vie plus que mouvementée. A l'origine de son talent, des bruits courts comme quoi Robert Johnson aurait vendu son âme en pactisant avec le diable à un carrefour. Dans la légende, on l'appelle plutôt « le démon des croisements ». Afin de devenir un virtuose et en échange de son âme, le musicien demanda au démon de lui donné l'inspiration et la talent. Tous les éléments du mythe se retrouvent tout d'abord dans sa vie : une mort prématurée , une passion fatale pour les femmes, un doigté inouï capable de faire pleurer n'importe qui, la mort de son bébé et de sa femme de 16 ans pendant l'accouchement, le tout sur un fond de misère et de grands-parents esclaves. Post mortem, il devient une source d'inspiration pour des grands comme Muddy Waters, John Lee Hooker, Elmore James, Robert Lockwood, les Rolling Stones, Eric Clapton, Jimi Hendrix... 

Entre mythe et légende, sa musique reste immortelle et reste un des plus grands symboles du blues. Par conséquent, nous allons maintenant découvrir sa musique avec le titre « Cross road » qui signifie littéralement « chemin de traverse », « Croisement » ou « carrefour ». Ce morceau raconte donc l'histoire de son pacte. Les paroles décrivent le narrateur en train de faire de l'auto-stop à un carrefour alors que la nuit tombe. Mais en les associant à la légende de la courte vie et de la mort de Robert Johnson, elles deviennent une description de la métaphore de la croisée des chemins où l'homme attend le diable pour lui vendre son âme en échange du succès en tant que chanteur de Blues. Un autre Delta bluesman, Tommy Johnson, sans lien de parenté avec Robert, prétendait l'avoir fait. Cette légende est également cohérente avec les croyances religieuses africaines à propos de Papa Legba, un sorcier très respecté par les pratiquants du vaudou. Bien que l'idée d'un Robert Johnson vendant son âme au diable soit fascinante, la chanson décrit concrètement la réalité vécue par les Afro-Américains du Sud profond au début du xxe siècle. L'historien Leon Litwack suggère que la chanson raconte la peur ressentie par les Noirs à l'idée de se faire surprendre seuls dehors après la tombée de la nuit. 

On se réveille et on voyage sur les notes mystiques de Robert Johnson dans la Note blanche ...

Découvrez son histoire en image et en musique, écoutez cette version du fameux titre "Cross roads":




Pour la deuxième partie de notre chapitre sur l'histoire de la Nouvelle-Orléans, je terminerai cette émission sur des notes funkys typiques du Delta avec les titres « Can I Be your squeeze » de Chuck Garbo sorti en 1970 sur le label Canyon Records. Ensuite vous danserez sur « Check your Bucket » d'Eddie Bo sorti en 1973 sur le label Action et enfin, nous achèverons ce petit mixe avec « Dap walk » d'Ernie & The Top Notes sorti en 1972 sur le label Fordom Recording !

On voyage et on danse en musique dans la Note blanche ...



Playlist : 



  • Générique : « Musicawa» The Daktaris
  • Mixe 1 : Mixe 1 Jerry Roll Morton 1)« New Orleans joys »2)« Grandpa's spells » (A stomp) » 3)« The Pearls »(10'00) 
  • Mixe 2 : Louis Armonstrong 1)« New Orleans stomp »2)« Way down yonder in New-Orleans » 3)« Christmas in New-Orleans » (14'00) 
  • Mixe 3 Sidney Bechet 1)« Egyptian Fantasy» 2)«Preachin' blues» 3)« Souvenirs de la Nouvelle-Orléans » (12'00) 
  • Mixe 4 : Robert Johnson 1)« Crossroad blues » 2) « Me and the devil » 3)«Love is vain» 4)«Hellhound on My Trail » (10'00) 
  • Mixe 5 : 1)« Can I Be your squeeze » Chuck Garbo 2)« Check your Bucket » d'Eddie Bo 3)« Dap walk » d'Ernie & The Top Notes (7'58)
  • Générique :  « Musicawa» The Daktaris

Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous:




Réalisée et rédigée par La Note blanche

14 mars 2019

Lettre de Louis Armstrong à un fan

Louis Armstrong, l’un des pères du jazz, connu aux quatre coins du monde pour son timbre de voix rocailleux et son sourire légendaire, écrit en pleine Guerre du Viet Nam une lettre à un soldat fan de cette musique sur les lieux et les origines de sa vocation de trompettiste. Tout comme le jazz s’émancipait de la musique traditionnelle de l’époque, cette lettre s’affranchit des règles de ponctuation et de syntaxe, fidèle en cela à l’esprit facétieux et swing de Satchmo.

"Tout est Musique"

1967

36–57–107 St.
Corona, New York’
U.S.A

Cher Lieutenant Caporal Villec’

J’aimerais ‘prendre une ‘Minute ou ‘deux’ pour te « dire combien – je sens que ‘tu es un fan de ‘Jazz, et que tu ‘Captes ce Jargon – tout comme ‘nous’, ‘ouais‘, ». Bon Sang ! – j’ai toujours avec moi un ‘Album, ‘plein de ‘Chansons – en ‘Version Longue ‘je précise. […] ‘Ouais ! Je m’offre un ‘Concert avec ces ‘chansons. La ‘Musique, c’est la ‘vie en per’sonne. Que serait ce ‘monde sans de la ‘bonne musique ? Peu importe ‘le style.

‘Tout est venu des Vieilles ‘Eglises ‘Saintes. Je me souviens – ‘du bon vieux temps à La Nouvelle Orléans – ma vile natale. J’étais un petit Garçon de ‘dix ans environ. Ma mère avait l’habitude de m’emmener à l’Eglise, et le Révérend (‘le Prêcheur’ en fait) ‘dirigeait’ de bons vieux Cantiques. Et en une fraction de seconde – toute la ‘Congrégation  « Hurlait – ‘Chantait ‘follement et ‘c’était très ‘beau. ‘Moi, un ‘petit gamin qui « Aimait » ‘Tout et ‘tout le monde, je passais un ‘Moment Fantastique à l’Eglise, particulièrement lorsque les ‘Sœurs  entraient vraiment ‘en transe tandis que « Rev » (le prêcheur) était au ‘Milieu de son ‘Sermon. ‘Ah ! ces ‘Sœurs de l’Eglise se mettaient à Crier ‘Si fort – qu’elles en perdaient la tête. Bien sûr, ‘un des diacres accourrait pour les rattraper – et les ‘portait à bout de ‘Bras et les éventait pour qu’elles reprennent ‘leurs esprits.

Et puis il y avait les « Baptêmes – lorsque quelqu’un veut se convertir, rejoindre l’Eglise et recevoir le ‘sacrement. Il faut donc qu’ils soient ‘Baptisés. ‘Ecoute ça – Je me souviens d’un Dimanche où l’Eglise devait baptiser un ‘immense Type. Du coup les Diacres, vêtus de ‘Robes blanches, se ‘Tenaient tous dans la ‘Rivière – l’Eau jusqu’à la ceinture. Il venaient de ‘Baptiser ‘plusieurs ‘femmes et quelques ‘hommes – et avaient ‘sauvé leurs ‘Âmes. Puis, lors de la ‘Procession’ un ‘Grand, un ‘immense’, un robuste ‘Pêcheur’ s’avance vers eux. Alors – ‘les ‘Diacres, qui étaient eux-mêmes très forts, ont saisi ce Larron, et pendant qu’ils le plongeaient dans l’eau, lui demandèrent – « Frère ‘as-tu la ‘Foi ? « Le Type ne prononça ‘pas un mot – il se contentait de les regarder. Ils le ‘Plongèrent à nouveau dans l’eau de la ‘Rivière, cette fois-ci ‘quelques minutes de ‘Plus. Et lorsque les ‘Diacres regardèrent le type dans les yeux  pour lui demander – « As-tu la ‘Foi ? » Le Type ‘répondit finalement – »Oui – Je crois que vous essayez de me ‘noyer, bande d’Enfoirés. »

P.S. Je suppose que tu dois me trouver ‘Dingue. ‘Non ‘Non. Je ‘raconte ces anecdotes simplement parce qu’elles ‘tournent toutes autour de la ‘Musique. D’ailleurs, Tout est Musique. « Tu ‘Captes ? Les ‘Marches Funèbres dans ma ‘Ville Natale, la ‘Nouvelle Orléans’. – c‘est pareil ! C’est pourquoi, ‘Gate » ‘Villec, on ‘jouait ces ‘Marches avec une ‘émotion qui venait du ‘cœur. ‘Tout au long du chemin menant au Cimetière – et bien entendu c’était des orchestres Brass Band.  On mettait un ‘mouchoir sous les ‘cymbales de la ‘Caisse-Claire pour étouffer le ‘Son pendant qu’on‘jouait « Flee as a bird » sur la route du Cimetière – Mais ‘dès que le ‘prêcheur disait « Ashes to ‘Ashes – ‘Dust to Dust » – on ‘retirait le mouchoir de La  »Caisse-Claire et Commençait un ‘roulement de tambour’ pour ‘rassembler tout le monde, y compris les membres du Club – ou de la Loge du ‘défunt. Puis on retournait au ‘quartier général en jouant « Didn’t He Ramble » ou  « When the Saints Go Marching In« . Tu ‘Vois ? Encore de la Musique.

 […]

‘Et bien, ‘Frè’re Villec, je ‘crois bien que je vais m’arrêter ‘là, et prendre un peu de repos.  » Le ‘Jour commence à se ‘lever. Je ‘Viens de ‘finir le ‘Boulot. Je suis trop fatigué pour ‘garder les ‘yeux ouverts. Ah ! Ah ! Je te laisse avec ce petit message pour toi. « Ça donne ça’.

You never walk alone

Passe le bonjour de ma part aux gars de ta compagnie. Et aux autres également. À présent, je vais faire ‘Comme le ‘Fermier fait à la ‘Patate – Je vais te ‘Planter, et te ‘Reprendre ‘plus tard. Je ‘Ferme boutique, maintenant. Ce fut un vrai  plaisir de t’écrire.

Satchmo

Louis Armstrong.

9 mars 2019

"Escale à la Nouvelle-Orléans" en musique (partie 1)

La Note Blanche raconte la Nouvelle-Orléans :






La Note blanche est de retour sur les ondes pour vous réchauffer les oreilles et c'est avec joie que je vous retrouve pour un nouveau  voyage à la Nouvelle-Orléans en musique ...

Pourquoi la Nouvelle-Orléans ? Parce-que cette ville participe à la naissance du jazz bien avant les années 30. Pour la petite histoire, entre la guerre de Sécession et le début du XXe siècle, les États-Unis connurent des bouleversements radicaux. L'agriculture et la campagne cédèrent le pas à l'industrie et à la ville. La fin de la guerre vit l'abolition de l'esclavage, ce qui entraîna la migration de nombreux afro-américains vers les grandes villes du Nord. La vie était alors bien plus simple qu'aujourd'hui. Les bateaux à aubes, les voitures à chevaux et les lampes à gaz n'avaient pas encore disparu pour laisser place aux automobiles, aux avions et à l'électricité. Les villes américaines accueillaient de plus en plus de personnes de cultures ethniques différentes, mais aucune ne le faisait avec plus de chaleur et de convivialité que la Nouvelle-Orléans. 


Fondée par les français, elle avait connu la domination espagnole avant de devenir américaine. Afro-américains, français, espagnols et amérindiens s'y mélangeaient plus facilement que dans les autres villes, et l'atmosphère était propice aux échanges culturels, ce qui donna lieu à l'invention de nouvelles formes d'expression. C'est dans ce sympathique gumbo qui est soit dit en passant, un mélange d'épices utilisé dans la cuisine néo-orléandaise, que la jazz est né entre 1880 et la fin du XIXe siècle. Il fut d'abord essentiellement une musique afro-américaine, un mélange de blues, de spirituals et de works songs qui étaient des chansons rythmant le travail dans les champs. Puis, s'ajoutèrent à cela, des influences et des instruments venus d'Europe, notamment des cuivres.


















L'improvisation fut dès le départ un de ses éléments essentiels. L'improvisation qui est je le rappelle, l'invention spontanée de rythmes et de mélodies caractéristiques de la musique africaine. Avec son histoire marquée par une tradition de mélange des races et des cultures, la Nouvelle-Orléans était l'endroit tout indiqué pour inventer le jazz. En effet, une population d'origines diverses comme la France, Espagne, Afrique, Caraïbes et une atmosphère cosmopolite. La musique africaine est arrivée à La Nouvelle-Orléans avec le commerce triangulaire. Les esclaves venaient directement d'Afrique, sachant que les premiers sont arrivés en Amérique dans l’État de Virginie en 1619 ! Nous pouvons également faire un détour par les Caraïbes où le commerce des esclaves étaient très actif en raison du climat de cet archipel, proche de celui d'Afrique de l'Ouest. Les premiers orchestres de jazz furent fondés sur le modèle des fanfares de la Nouvelle-Orléans qui participaient aux parades et jouaient lors de toutes les occasions comme les pique-niques, les enterrements ou les bals. Après la guerre de Sécession, les cuivres des orchestres militaires pullulèrent à la Nouvelle-Orléans et tombèrent dans les mains des Afro-américains. Dans la musique des fanfares on retrouve les éléments essentiels du jazz que sont l'improvisation, la polyrythmie et la syncope ! 

Découvrez l'histoire mouvementée de la Nouvelle-Orléans ...



La Note blanche débutera ce voyage avec l'orchestre mythique The New Orleans Rhythm Kings avec Jerry Roll Morton grâce  aux titres «  Bugle call blues », « She's crying for me »et « Original Dixieland one step » sorti en 1975 sur le label Milestrone !

Bon voyage en musique dans la Note blanche ...



Suite à cela,  nous ferons une nouvelle escale  avec Allen Toussaint, un autre pionnier du monde musical de la Nouvelle-Orléans ! Vous écouterez « Egyptian fantaisy », « St. James Infirmary » et « Blue Drag » extrait de l'album « The Bright Mississipi » sorti en 2009 sur le label Nonesuch!


Attachez votre ceinture chers auditeurs, la note Blanche poursuit son voyage en direction de la Nouvelle-Orleans ...


Nous ajouterons un peu de funk typique de la Nouvelle Orleans avec les Meters ! Les Meters est un groupe de funk américain des années 1960 et 1970 originaire de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Nous enchaînerons avec les titres «Look-Ka py-py», « Funky miracle », « Tell me what's on your mind » et « Hand the clapping song ». Vous retrouverez tous ces titres dans le best of the meters sorti 1975 sur le label Rhino Records !

A vos postes prêt et partez dansez dans la Note blanche ...


Après les sons funkys des Meters, je continuerai et acheverai cette émission avec un petit mixe que j'ai préparé pour vous et rien que pour vous mes chers auditeurs ! Je commencerai cette session spéciale Nouvelle-Orléans avec un hymne légendaire du pays : « Iko Iko » de The Dixies Cups sorti en 1965 sur le label Red Bird. Ensuite, j'enchaînerai avec le grand et fameux Professor Longhair et son titre phare « Big Chief » sorti en 1964 sur le label Watch Records. Nous poursuivrons sur les notes de « Link wray and His Ray man » du groupe Rumble sorti en 1958 sur le label Cadence et le morceau « The Wild Tchoupitoulas » interprété par Brother John, sorti en 1976 sur le label Island Records. « Mama roux » du Dr John sorti en 1968 sur le label ATCO Records et « Hip drop » du groupe Explosions sorti en 1970 sur le label Gold Cup !

On se réveille et on danse dans la Note blanche ...


Vous venez de traverser la Nouvelle-Orleans grâce à la musique. Nous prolongerons cette escale c'est promis car l'histoire musicale de la Nouvelle-Orleans est riche en surprise ...


Playlist :


  • Générique : « Musicawa» The Daktaris
  • Mixe 1 : The New Orleans Rhythm Kings & Jerry Roll Morton 1)« Bugle call blues »2)« She’s crying for me » 3)« Original Dixieland one step » (07’48)
  • Mixe 2 : Allen Toussaint: 1)« Egyptian fantaisy »2)« St. James Infirmary » 3)« Blue Drag » (12’35)
  • Mixe 3 :  The Meters : 1)«Look-Ka py-py»2)« Funky miracle »3)« Tell me what’s on your mind »4)« Hand the clapping song » (10’31)
  • Mixe 4 : 1)« Iko Iko » de The Dixies Cups 2)« Big Chief » Professor Longhair 3)« Link wray and His Ray man » Rumble 4)« The Wild Tchoupitoulas » Brother John 5) »Mama Roux » Dr John 6) « Hip Drop » The Explosions (16’89)
  • Générique : « Musicawa» The Daktaris




La Nouvelle-Orléans ...



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Réalisée et rédigée par la Note blanche