26 sept. 2016

Radiohead : A Moon Shaped Pool (2016)

A Moon Shaped Pool est le neuvième album studio du groupe britannique de rock alternatif Radiohead. Il sort sur les plateformes de téléchargement le 8 mai 2016, avant de sortir dans les formats dits "physiques" le 17 juin suivant. Très apprécié par la critique, il devient le sixième album du groupe à atteindre la première place des charts au Royaume-Uni.

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Après l'album The King of Limbs, sorti en 2011, les membres du groupe Radiohead développent séparément des projets personnels: Phil Selway sort l'EP Running Blind puis son deuxième album solo, Weatherhouse. Thom Yorke enregistre l'album Amok au sein du supergroupe Atoms for Peace, puis sort un deuxième album solo intitulé Tomorrow's Modern Boxes; Jonny Greenwood poursuit sa composition de bandes originales, collaborant notamment à quatre reprises avec le cinéaste Paul Thomas Anderson - qui réalisera, par la suite le clip du single Daydreaming. Il collabore également avec divers musiciens et orchestres : il participe par exemple, en 2014, avec l'orchestre de chambre Alarm Will Sound, à l'enregistrement de Radio Rewrite de Steve Reich ; Colin Greenwood et Ed O'Brien s'éloignent un temps de l'industrie musicale.


Atoms for Peace, Unless :




Articles :







A Moon Shaped pool_Live, Full album :




Playlist :

Intro: 00:00
Burn The Witch: 00:25
Daydreaming: 04:15
Decks Dark: 09:50
Desert Island Disk: 14:40
Ful Stop: 18:57
Glass Eyes: 24:14
Identikit: 26:51
The Numbers: 32:00
Present Tense: 36:53
Tinker Tailor Soldier Sailor Rich Man Poor Man Beggar Man Thief: 42:23
True Love Waits: 47:25



Extraits :



 
 

23 sept. 2016

Lettre de Fiodor Dostoïevski à Alexandre Romanov

Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881) est un romancier russe, auteur de Crime et Châtiment, L’Idiot ou encore Les Frères Karamazov. À la fin de sa vie, alors qu’il a été un fervent occidentaliste dans sa jeunesse, Dostoïevski discourt volontiers sur l’ « âme russe » et sur la supériorité du « génie russe » sur les autres nations, en prêtant à son peuple un rôle messianique pour apporter le bonheur à l’humanité.

Untitled
"En nous qualifiant fièrement d'Européens, 
nous avons par là même renié notre essence russe"


10 février 1873

Votre Altesse impériale,

Souverain très gracieux,

Accordez-moi l’honneur et la joie de présenter mon ouvrage à Votre attention. Il s’agit en quelque sorte d’une étude historique par laquelle j’ai voulu expliquer la possibilité, dans notre étonnante société, de phénomènes aussi monstrueux que le crime de Netchaïev. Mon point de vue est que pareils phénomènes ne sont pas un hasard, qu’ils ne sont pas uniques et c’est pourquoi il n’y a, dans mon roman, ni événements ni personnages peints d’après la réalité.
Ces phénomènes sont la conséquence directe de la rupture séculaire de toute la société russe éclairée avec les principes naturels et originaux de la vie russe. Même les tenants les plus talentueux de notre développement pseudo-européen en sont venus, depuis bien longtemps, à se persuader du crime qu’avait été, pour nous autres Russes, le fait de rêver d’avoir notre existence à part. le plus effroyable de tout est qu’ils ont absolument raison ; car, en nous qualifiant fièrement d’Européens, nous avons par là même renié notre essence russe.
Honteux et effrayés d’avoir autant de retard sur l’Europe dans notre développement intellectuel et scientifique, nous avons oublié que dans les profondeurs et les tâches de l’esprit russe, nous recelions nous-mêmes, en tant que Russes, la faculté, peut-être, d’apporter au monde une lumière nouvelle, à la condition de préserver l’originalité de notre développement. Dans l’enthousiasme que nous mettions à notre propre humiliation, nous avons oublié la plus intangible des lois historiques, à savoir que sans un pareil orgueil de notre propre valeur mondiale en tant que nation, jamais nous ne pourrions être une grande nation et laisser après nous un petit quelque chose d’original pour le bien de l’humanité tout entière.

Nous avons oublié que toutes les grandes nations ont précisément révélé la grandeur de leurs forces en se montrant pareillement « orgueilleuses » dans leur opinion d’elles-mêmes, qu’elles ont servi le monde et lui ont chacune apporté ne fût-ce qu’un rayon de la lumière, précisément parce qu’elles demeuraient elles-mêmes, fièrement, inébranlablement, et toujours orgueilleusement indépendantes.

Penser de la sorte chez nous et formuler de telles pensées revient aujourd’hui à se vouer au rôle de paria. Cependant, les plus grands zélateurs du rejet de notre indépendance nationale eussent été les premiers à se détourner avec horreur de l’affaire Netchaïev. Nos Belinski et Granovski eussent refusé de croire, si on le leur avait dit, qu’ils étaient les pères directs de Netchaïev. C’est cette parenté, cette filiation de la pensée, passée des pères aux enfants, que j’ai voulu exprimer dans mon œuvre. Je suis loin d’y être parvenu, mais j’ai travaillé en conscience.

Je me flatte et me targue de l’espoir que Vous voudrez peut-être, Majesté, Vous l’héritier de l’un des destins les plus élevés et les plus lourds du monde, Vous le futur guide et maître de la Terre russe, accorder un peu de Votre attention à ma tentative, faible, je le sais, mais consciencieuse, de représenter sous une forme artistique l’une des plaies les plus dangereuses de notre civilisation présente, civilisation étrange, sans rien de naturel ni d’original et qui, pourtant, mène jusqu’à ce jour la vie russe.

Permettez, Souverain très gracieux, qu’avec des sentiments d’infini respect et gratitude, je demeure Votre plus fidèle et dévoué serviteur.

Fiodor Dostoïevski.

22 sept. 2016

RASHÔMON, Akira Kurosawa (1950)

Synopsis : 


Résultat de recherche d'images pour "Rashōmon"Kyoto, au XIe siècle. Sous le portique d'un vieux temple en ruines, Rashômon, trois hommes s'abritent de la pluie. Les guerres et les famines font rage. Pourtant un jeune moine et un vieux bûcheron sont plus terrifiés encore par le procès auquel ils viennent d'assister. Ils sont si troublés qu'ils vont obliger le troisième voyageur à écouter le récit de ce procès : celui d'un célèbre bandit accusé d'avoir violé une jeune femme et tué son mari, un samouraï. Le drame a eu lieu dans la forêt à l'orée de laquelle est situé le portique de Rashômon. L'histoire est simple : Qui a tué le mari ? Le bandit Tajomaru, la femme, un bûcheron qui passait ou le mari lui-même qui se serait suicidé ? Autant d'hypothèses vraisemblables. Mais les dépositions des témoins devant le tribunal apportent à chaque fois une version différente du drame, et la vérité ne percera qu'après de nouvelles révélations surprenantes...


Date de reprise: 4 septembre 2013 - Version restaurée
Date de sortie: 18 avril 1952 (1h 28min)
De: Akira Kurosawa
Avec: Toshirô Mifune, Masayuki Mori, Machiko Kyô plus
Genre: Drame
Nationalité: Japonais

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Bande-annonce :

 

Extraits : 


 



 Rashomon Theme & soundtrack :


 
 





Biographie, Akira Kurosawa :


Cinéaste japonais, Akira Kurosawa est né le 23 mars 1910 à Tokyo .

Pour faire plaisir à son père (issu d’une longue lignée de samouraïs) officier et professeur à l'école militaire de l'armée impériale, il apprend le kendo malgré son attirance pour la calligraphie et la peinture. 
Après s'être inscrit dans une école de beaux-arts, en 1929 il adhère à la Ligue des artistes prolétariens. Il habite pendant quelques temps à Tokyo, chez l’un de ses frères. Son frère étant commentateur de films muets, il le suit dans les salles de cinéma. Là, il découvre un grand nombre de classiques, et se passionne pour le cinéma.

Il débute comme second assistant-directeur, écrit son premier scénario en 1940 et sort son premier film, "La légende du judo"en 1943. Kurosawa est déjà victime de la censure, son film est amputé d'une vingtaine de minutes. 
En 1948, "L'ange ivre", avec son acteur favori, Toshiro Mifune est le premier tournant de sa carriere. 
C'est en 1950, avec "Rashomon", que Akira Kurosawa sera reconnu dans le monde entier grâce à un Lion d'Or au Festival de Venise obtenu en 1951.

Dans ses œuvres, Akira Kurosawa s'attache à décrire ou à faire une parabole de la société humaine. 
Il dépeint ainsi au long de ses films la pauvreté (Les bas fonds, Dodeskaden), la violence urbaine (Chiens enragés), la maladie et à l'immobilité des fonctionnaires (Vivre), la destruction de l'environnement (Rêves), à la vieillesse (Madadayo)

Il réalise également des fresques sur l'époque médiévale (Les sept samouraïs, Kagemusha, Ran). 
Dans ses films, il représente fréquemment des scènes oniriques en utilisant des décors de soie peinte (Dodes'kaden, Kagemusha, Madadayo).


En 1971, après quelques échecs et après avoir connu la gloire, Akira Kurosawa tente de se suicider. Cette tentative échoue, et quelques années plus tard, le film "Ran" redonne la gloire à l'auteur.

Akira Kurosawa est décédé à Tokyo le 6 Septembre 1998.


RASHÔMON, Akira Kurosawa :


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