26 avr. 2015

Le jazz, ses influences et ses génies dans la Note blanche (Partie 2)

La Note blanche est de retour sur les ondes pour de nouvelles envolées musicales ! Et pour cette heure dominicale, nous aborderons le deuxième volet de l'histoire du free jazz/rock en nous concentrant sur les grands génies de l'époque. Nous commencerons cette émission par le plus important et incontournable représentant du mouvement : John Coltrane...

Résultat de recherche d'images pour "john coltrane"

Ecoutez l'émission en podcast sur le site : 

John Coltrane, saxophoniste ténor, a grandit à High Point en Caroline du Nord, et s'essaya à différents types de cuivres pendant son adolescence. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Coltrane joua dans un orchestre de la Marine à Hawaï. Bien qu'il ait par la suite engagé une véritable révolution dans le jazz en explorant toutes ses possibilités musicales et spirituelles, ses débuts furent tout à fait classiques car il débuta sa carrière en jouant dans les groupes de rhythm & blues et de jazz grâce à King Kolax, Jimmy Heath, Howard McGhee, Dizzy Gillespie et Earl Bostic.

Résultat de recherche d'images pour "john coltrane"

En revanche, John Coltrane débuta ses expérimentations après avoir rejoint le quintette de Miles Davis pour l'album Kind of blue en 1959. Sur ce disque, les solos de Coltrane commencèrent à se libérer de la tradition jazz. En effet, ses improvisations sont énormément nourris par son imagination. Alors que le musicien n'utilise que trois ou quatre accords, son saxophone produit des sons exotiques qui deviendront plus tard sa marque de fabrique. Parmi ses caractéristiques, nous pouvons justement citer des solos aériens qui s'affranchissent des règles de l'improvisation en utilisant seulement un petit nombre d'accords et de gammes. C'est ainsi que Coltrane parvient à improviser beaucoup plus longtemps que les autres musiciens. De plus, le saxophoniste intègre à son jeu le jazz modal. Par conséquent, Coltrane adopta progressivement une approche méditative inspirée par la musique de Ravi Shankar et de l'Inde en général. Ainsi, il écrivit des morceaux qui reposaient sur une seule gamme ou un seul mode au lieu de recourir à d'innombrables changements de modalité. Cela donna plus de liberté aux musiciens pendant leurs improvisations, car ils pouvaient se concentrer sur leurs émotions au lieu de penser à suivre des changements incessants de tonalité ou de mode.


Dans sa musique et dans sa vie, Coltrane se livra à une quête spirituelle qui devint de plus en plus importante au fil des années. Il étudia les religions et la musique orientale. Pour le saxophoniste, la musique était devenue une prière ou, en d'autres termes, une offrande à Dieu. Par ailleurs, il n'est pas étonnant que l'on trouve un église dédiée à John Coltrane à San Francisco ! Le titre phare et faramineux, A Love Supreme sorti en 1964, marque les débuts de sa période spirituelle. L'atmosphère est méditative, et ses improvisations ne suivent aucune règle harmonique ou mélodique. Enfin, vers la fin de sa carrière, Coltrane abandonna presque toute structure dans ses morceaux, qui ne reposaient plus que sur l'exploration d'une émotion. Par la suite, il adopta le saxophone soprano qui est par conséquent mieux adapté que le ténor à un jeu chargé en émotions. Le pouvoir de sa musique tient aussi au fait qu'il sut rester exigeant esthétiquement tout en réalisant des albums qui plaisaient au grand public sûrement parce qu'il touchait quelque-chose de profondément universel...

 
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire