29 juin 2018

Vingt ans plus tard, « Lost Highway » : la meilleure B.O. de David Lynch

Angelo Badalamenti, David Bowie, Rammstein, Lou Reed, Nine Inch Nails, Marilyn Manson, les Smashing Pumpkins et même ce diable d'Antonio Carlos Jobim - il vous faut quoi de plus comme argument ? Que demande le peuple ???

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« Deborah Wolliger, l'attachée de presse de la production, avait trouvé dans un livre le terme de « fugue psychogénique », que je trouve assez juste. C'est musical et ça désigne un état où une personne adopte une identité et une vie totalement différentes, tout un monde à explorer.  Cette personne a toujours les mêmes empreintes digitales et le même visage, bien sûr, mais intérieurement, pour cette personne, tout est nouveau. » Voilà comment David Lynch tentait de définir Lost Highway peu de temps après sa sortie en février 1997. C'est assez complexe pas très clair, mais cela colle assez bien à la mentalité du bonhomme. Cette définition donne une idée assez précise de ce à quoi l'on s'expose lorsqu'on écoute la bande originale du film. 


Loin de ces bandes-son qui compilent les titres connus de tous pour faire plaisir aux boites de productions, Lost Highway n'est d'ailleurs pas à proprement parler une simple BO. Pour toute une génération, c'est avant tout un visa pour découvrir, éberlué, le cerveau complètement retourné, un vaste monde qui va bien au-delà du rock ou de ses déclinaisons. C'est un véritable score, parfaitement agencé, qui s'imbrique à merveille avec les différentes scènes du film. Comme le souligne aujourd'hui Barry Adamson, producteur du projet : « Pour avoir revu le film récemment, je peux te dire que c'est un classique absolu, avec une sensibilité un peu tordue et une véritable distorsion du réel. Et ça, je pense que ça été possible grâce à un gros travail sur la musique, très importante dans le film. Elle fait clairement partie de sa structure et je pense que c'est ce qui lui permet d'avoir un tel impact, de résonner encore aujourd'hui avec les amateurs du film. »


Au départ, le pari est pourtant risqué. Habitué à travailler presque exclusivement avec Angelo Badalamenti, David Lynch confie cette fois-ci les clés à Barry Adamson. L'auteur des BO de Twin Peaks et de Blue Velvet est bien sûr présent sur de nombreux titres - sept au total, tous utilisés lors des scènes dites mystiques -, mais c'est bien un vent nouveau que souhaite ici le réalisateur américain. Pareil : depuis Blue Velvet, David Lynch ne cesse de déclarer son amour aux fifties américaines à travers des morceaux qui se réfèrent directement à cette époque. En interview, il a d'ailleurs avoué avoir commencé à aimer la musique vers 1956-1957. Sur Lost Highway, ces allusions sont plus nuancées : à peine doit-on se contenter d'une reprise d'« I Put A Spell On You » de Screamin' Jay Hawkins par Marylin Manson ou du titre même du film, Lost Highway, a aussi piqué une chanson de Leon Payne, célèbre chanteur de country outre-Atlantique.


En clair, David Lynch est ici prêt à briser les fondations. A la grande joie de Barry Adamson : « J'ai reçu un appel de David disant qu'il avait écouté mon travail pendant plus de dix heures (Adamson a fait partie de Magazine et des Bad Seeds durant un temps), qu'il travaillait sur un nouveau film et qu'il voulait m'envoyer le script. Quand je l'ai lu, j'ai tout de suite adoré, bien sûr. Je lui ai dit et, une chose en entraînant une autre, il m'a proposé de m'envoyer une scène pour que je commence à travailler sur la BO. Ce qui est drôle, c'est que je bossais sur un morceau avant son appel, et celui-ci collait étrangement à la scène proposée. C'est devenu « Mr. Eddy's Theme 1 » ». Très vite, la confiance s'installe entre les deux hommes. Contrat en poche, Barry Adamson se rend alors à Los Angeles pour rencontrer son nouvel employeur. Ça parle, ça boit du café, ça rigole et, surtout, ça crée de nouvelles affinités ... Parfait pour nos oreilles ! Barry Adamson n'a absolument aucune idée de qui peuvent bien êtres Nine Inch Nails, Marylin Manson ou Ramnstein ( « ça été une révélation totale pour moi »), mais il sait qu'il a carte blanche pour les scènes sur lesquelles Angelo Badalamenti ne compose pas.


La BO de Lost Highway ne saurait être limitée aux simples thèmes composés par Barry Adamson. Si elle est toujours aussi importante vingt ans après sa sortie, c'est aussi et surtout grâce à son casting, XXL et improbable : Nine Inch Nails, Bowie, Lou Reed, Marylin Manson, Rammstein, tous réunis autour d'un même album avec des morceaux impurs, pervers, dérangés (le titre chanté par Bowie ne s'appelle-t-il pas « I'm Deranged » ?) et atmosphériques, que l'on pourrait "presque" qualifier de lynchéen ...


On est loin également de ce à quoi nous avait habitué David Lynch jusqu'ici : pas de blues à la « In Dreams », ni de dream-pop à la « Falling » de Julee Cruise ou de romantisme à la Chris Isaak, mais un ensemble de morceaux à l'ambiance pesante, aux riffs lourds et à l'atmosphère aussi oppressante que déviante - à l'image des bandes jaunes sur la pochette et du film en lui-même !



L'air de rien, Lynch se paye même le luxe de ne pas faire figurer sur sa BO.  Cependant, l'une des chansons les plus intenses et émotives du film : « Song To The Siren », ce morceau de Tim Buckley qu'il souhaitait déjà utiliser dans Blue Velvet avant de se rétracter, la faute à des droits d'auteurs exorbitants. Ici, c'est la version de This Mortal Coil qui est choisie, celle-là même qui a servi d'inspiration à Lynch et Badalementi lors de la conception des deux premiers albums de Julee Cruise. Autant dire que le réalisateur américain a de la suite dans les idées, le sens du détail et une belle oreille musicale. 


Le plus beau pour la fin ... Lost Highway est un film sur le double, certes. Mais également sur  le désir, et sur ce qu'engendre la création d'un fantasme. Orgasmique, cette B. O donne des pistes sur la compréhension du film. Ecoutez et regardez. 


La Note blanche

28 juin 2018

"Humain, trop humaine"

Jusqu'à la publication en 1997 de la correspondance de Simone de Beauvoir avec l'écrivain américain Nelson Algren, nous chantions la légende du couple Sartre-le Castor... La chanson de geste existentialiste... On croyait dur comme fer à ce contrat d'assurance affectif signé entre Jean-Paul et Simone pour se délivrer des chaînes du couple bourgeois. Ces deux-là avaient réussi la transmutation du plomb conjugal en or du compagnonnage libre.

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Magique ! Oui, mais la longue correspondance du Castor avec Algren avait révélé la dévorante et superbe passion cachée de Simone pour cet écrivain de Chicago. Les Mémoires nous avaient donc désinformés spectaculairement et avaient gommé l'espace amoureux le plus ardent de sa vie. On peut s'interroger à l'infini sur cette « mauvaise foi », cette mise en scène destinée à garder intact le monument Sartre-Beauvoir qui, sur le dessus de cheminée littéraire, faisait le pendant au couple communiste Aragon-Elsa.

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Les trois cent quatre lettres envoyées à « mon Nelson », « mon bien-aimé à moi », « mon chéri », « mon mari à moi », « mon mari bien-aimé » nous racontaient une possession amoureuse digne d'une héroïne de Racine. On découvrait la femme hardie, jolie, passionnée, secrète, ardente, embrasée, dévouée, livrée, abandonnée, transportée, visitée... Plus de trois cents lettres sublimes de liberté, de folle volupté d'aimer. Sartre n'a jamais reçu le quart d'une lettre de ce ton et de cette encre. Sentiment que le « couple existentialiste » modèle s'ingéniait à donner de la relation une version officielle à la limite du trucage médiatique...

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Aujourd'hui, avec les lettres de Beauvoir au « petit Bost », même sentiment. On plonge à nouveau dans le grand trouble amoureux. Là encore, Simone, dans « La force de l'âge », qui traite des années 1937-1940, cache à ses lecteurs l'intensité de son aventure sentimentale avec un des plus brillants élèves de la classe de Sartre. Le « petit Bost », de neuf ans plus jeune qu'elle, ressemble à un héros de Cocteau. Parlant volontiers de la liaison de Sartre, à l'époque, avec Olga Kosackiewicz (à qui « Le mur » est dédié), Simone laisse entendre que c'est un simple ami... Mensonge par omission succulent... En réalité, ses lettres, enfin publiées, libèrent là encore la part la plus fiévreuse, la plus spontanée, et surtout la plus heureuse de cette femme ! La gaieté, l'amour, le frisson, le vertige sensuel, charnel, donnent des ailes à l'épistolière. L'étonnement, la stupeur d'aimer font tambouriner cette prose.

Alors que cette jeunesse vit un des moments les plus pénibles de l'avant-guerre et que Hitler menace l'Europe, la jeune prof au chemisier blanc, grande marcheuse, quitte l'hiver de la raison, des études et des jours gris pour livrer au papier sa chanson d'aimer. Quelle métamorphose ! D'un côté, Beauvoir la sérieuse, la bûcheuse, raconte ses lectures, ses brasseries, ses randonnées en Bretagne à un soldat qui s'ennuie dans sa caserne d'Amiens ; de l'autre, la tendre, l'aimante prolonge ses lettres rien que pour rester dans la chaleur dénouée, flâneuse du sentiment. Il y a griserie à faire miroiter le monde à son amant.

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Beauvoir répète à chaque ligne « Je pense à vous à en devenir folle ». Merveille !... Je défie tout lecteur de ne pas tomber amoureux de cette jeune femme à l'air honnête, au visage lavé par on ne sait quelle dignité intérieure. Tout homme aurait voulu sortir de la Rhumerie au bras de cette si jolie prof « toute déchirée du désir de vous voir », écrit-elle... Pour la petite histoire, on apprend que c'est le 21 septembre 1939 qu'elle a acheté un turban qui deviendra son insigne mythologique. On reste interloqué de la manière dont le sentiment amoureux fait déborder son talent de conteuse sur des riens et libère sa personnalité. Tendresse volubile, câlin du monde, vues de Paris ou routes de France dans la bénédiction du bonheur d'être. Elle laisse le Néant et les garçons de café heideggeriens à Sartre ! Elle écrit comme elle parle. « Nous avons becqueté. » Lui répond : « Je me suis rétamé la gueule. » Elle décrit André Breton : « Il porte des grosses lunettes noires. » Hitler ? « Il me semble de moins en moins possible qu'il puisse vouloir une guerre. » Crêperies, nage, Douarnenez : le bonheur l'habite ! Elle a bu le philtre magique. Elle s'étourdit de Picon-cassis, de visages, de rencontres, uniquement, semble-t-il, pour le bonheur de raconter au « petit Bost » et l'aider, le rassurer, le secourir, l'égayer, le faire sortir de son cauchemar militaire.

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Alors, on se pose une question : comment a-t-elle fait pour se lier si fort, officiellement, à ce Sartre qui ne décrit que sexualité malade, mains sales, monde gris, conscience torturée, sur un ton vindicatif, lui qui dit « non, un non à demi viscéral » (pour reprendre l'expression de Gracq) au monde alors qu'elle découvre, sans aucun égocentrisme, une Italie intérieure quand l'amour l'habite. Quel couple mal assorti ! Comment peut-elle vivre avec ce bonhomme « lunetteux », à la voix métallique de procureur, costume bleu froissé, obsédé par les crabes, les « pédérastes », les racines, la boue de l'être, la confiture heideggerienne, alors qu'elle est pleine d'allant, de feu, de saillies, de fraîcheur ? Quel mystère ...

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Avec cette correspondance au ton de vaillance si tonifiante, on voit sous nos yeux se récrire l'histoire littéraire. Heureuse, libre, aristocrate, Simone, en secret, se révèle notre Louise Labé. Il suffisait d'attendre le facteur ... Nous sommes tous : "Humain, trop humaine" !


Lundi soir 19 Juillet 1948,

Nelson, mon cher amour. J'ai reçu une douce lettre, sereine et aimante. "Vous avez l'air heureuse, aujourd'hui !" m'ont dit plusieurs personnes. Oui. Il est minuit et je ne suis pas en miettes, j'ai à peine bu un petit gin dans du jus de pamplemousse (scotch introuvable) et je viens vous embrasser avant de dormir. [...]

Genet m'a félicitée de ma vêture et de mon allure, de mon dernier livre et finalement m'a tapée. Il a un nouveau jeune amant, entreprend une nouvelle pièce, mais continue à être exactement semblable à lui-même, comme la plupart des gens. J'ai fait mes adieux à l'amie russe qui part se reposer à la campagne ; nouvelle petite tragédie pour changer ; elle devrait rejouer Les Mouches dans deux mois, et déjà s'en tourne les sangs. [...]

J'ai dîné avec son mari, Bost, le jeune auteur du Dernier des métiers. Sur une avenue de Montmartre s'étendait une vaste fête foraine ; par ce morne soir gris les scenic railways, les trains magiques, les loteries, les bateleurs exhalaient un désenchantement qui m'a profondément touchée. C'est Bost, le jeune homme avec qui je couchais depuis de nombreuses années avant de vous connaître, mais j'ai cessé l'année dernière à mon retour de New York pour la raison que vous savez. Cette histoire n'avait plus la même importance qu'autrefois, et donc y mettre un terme non plus, c'est pourquoi je ne vous en ai pas soufflé mot. Nous sommes restés intimes et comme il n'est pas très heureux en ce moment dans ses affaires d'amour, car être marié à une femme telle que la sienne constitue un sérieux obstacle aux affaires d'amour, une certaine mélancolie teintait notre soirée. Et puis, lorsque j'ai arrêté les choses entre nous, ça ne l'a pas fâché, certes, il savait que je ne l'aimais plus d'amour, cependant ça ne lui a pas été agréable et un certain malaise persiste. Si je vous raconte ça, c'est que vous m'avez demandé de vous dire ce qui se passe dans ma tête insensée et que je veux que vous en sachiez le plus possible sur moi.

Pour vous, je pourrais renoncer à beaucoup plus qu'à un ravissant jeune homme, vous savez, je pourrais renoncer à la plupart des choses ; en revanche je ne serais pas la Simone qui vous plaît, si je pouvais renoncer à ma vie avec Sartre, je serais une sale créature, une traîtresse, une égoïste. Cela, je veux que vous le sachiez, quoi que vous décidiez dans l'avenir : ce n'est pas par manque d'amour que je ne peux rester vivre avec vous. Et même je suis sûre que vous quitter est plus dur pour moi que pour vous, que vous me manquez de façon plus douloureuse que je ne vous manque ; je ne pourrais vous aimer davantage, vous désirer davantage, vous ne pourriez me manquer davantage. Peut-être le savez-vous. Mais ce que vous devez savoir aussi, tout prétentieux que ça puisse paraître de ma part, c'est à quel point Sartre a besoin de moi.

Extérieurement il est très isolé, intérieurement très tourmenté, très troublé, et je suis sa seule véritable amie, la seule qui le comprenne vraiment, l'aide vraiment, travaille avec lui, lui apporte paix et équilibre. Depuis presque vingt ans il a tout fait pour moi, il m'a aidée à vivre, à me trouver moi-même, il a sacrifié dans mon intérêt des tas de choses. A présent, depuis quatre, cinq ans, est venu le moment où je suis en mesure de lui rendre la réciproque de ce qu'il a fait pour moi, où à mon tour je peux l'aider, lui qui m'a tellement aidée. Jamais je ne pourrais l'abandonner. Le quitter pendant des périodes plus ou moins longues, oui, mais pas engager ma vie entière avec quelqu'un d'autre. Je déteste reparler de ça. Je sais que je suis en danger - en danger de vous perdre - et je sais ce que vous perdre représenterait pour moi.

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Vous devez comprendre, Nelson, je dois être sûre que vous comprenez bien la vérité : je serais heureuse de passer jours et nuits avec vous jusqu'à ma mort, à Chicago, à Paris ou à Chichicastenango, il est impossible de ressentir plus d'amour que je n'en ressens pour vous, amour du corps, du cœur et de l'âme. Mais je préférerais mourir plutôt que de causer un mal profond, un tort irréparable à quelqu'un qui a tout fait pour mon bonheur. Croyez-moi, mourir me révolterait, or vous perdre, l'idée de vous perdre, me paraît aussi intolérable que celle de mourir. Peut-être pensez-vous que voilà bien des histoires, mais pour moi ma vie est essentielle, notre amour est essentiel, ça vaut la peine d'en faire une histoire. Et puisque vous me demandez ce que je pense, et que je me sens en grande confiance avec vous, je vous dis tout ce dont mon cœur est plein. Maintenant, au lit, non sans vous embrasser - un amoureux, amoureux baiser.

S. De Beauvoir

African Rythm & Blues en podcast dans la Note Blanche !

Bienvenue dans la Note blanche ! Pleins de surprises à vous faire en musique ...


Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 

Radio Balises: 


Résultat de recherche d'images pour "Another collection of modern afro rhythms"Cette émission sera une charmante sélection que j'ai pris le temps de bien chercher afin de surprendre vos oreilles encore ! Je commencerai avec le titre ensoleillé « Alevacolariea » de Fernando Gelbard. Ce titre provient de la compile "Ouelele" qui s'intitule : « Another collection of modern afrorythms » paru en 1999 sur le label Comet Records ! 
Du soleil et des percussions dans la Note blanche ...


Vous entendrez également scintiller le balafon (le piano de l'Afrique) de Kouyate ainsi que le vibraphoniste Neerman. Pour la petite histoire, Kouyate est un maître incontesté du balafon. Il a travaillé avec Salif Keita et il a exploré tous les styles musicaux allant de Béjart à Joe Zawinul. Neerman est considéré comme le poète lunaire du vibraphone. Il a entre autre fait parti du groupe d' Anthony Joseph. Ce duo n'a pas encore sorti d'album officiel... En revanche pour vous pouvez retrouver toutes leur composition et leur date de concert sur leur myspace ainsi que sur leur label Universal jazz. 

La Note blanche vous souhaite un beau voyage en musique ...


Puisque nous serons une nouvelle fois dans le continent Africain , je vous hypnotiserai le tympan avec Fela Kuti ! Fela Kuti est un chanteur, saxophoniste, chef d'orchestre et homme politique nigérian né en 1938 à Abeokuta et il mort en 1997. Il est le Fondateur de l'organisation "République de Kalakuta" au Nigeria et il fut parmi les inventeurs de l’afrobeat qui est je le rappelle la fusion des éléments afro-américains du funk, du jazz, de la musique d'Afrique occidentale, de la musique traditionnelle nigériane et des rythmes yorubas. Voilà pour l'historique maintenant place à la musique, place à Fela. J'ai choisis le titre qui me parle le plus vu l'actualité et qui s'intitule : « Colonial mentality » que vous retrouverez dans l'anthologie sorti en 1999 « King of afrobeat » sur le label Universal !

En rythme dans la Note blanche ...


Nous passerons à un autre registre, un registre plus doux et plus romantique grâce à Mister Otis Redding ! Nous commencerons avec « Stand by me » sorti en 1964 sur le label Atlantic et nous plongerons dans la nostalgie grâce au titre « I 've Got Dreams to remember » sorti en 1968 également sur le label Atlantic ! Après cela nous écouterons la sublime Betty Everett et son titre « you're no good » que vous pourrez écouter dans l'album « it's in his kiss » chez le label Vee jey Recording sorti en 2005 ! Ensuite vous entendrez les voix suaves et tendres d'Ella Fitzgerald et Louis Amonstrong qui se complètent à merveille pour leur version de « Summertime » ! Et cette merveille se trouve dans l'album « Totally Ella » sorti en 2010 sur le label Jazz Works records !

Un peu de romantisme dans la Note blanche ...


Nous continuerons dans la volupté musicale avec un morceau plus que sensuel : « Handsome boy modeling School » et leur titre « The truth » qui provient de l'album « So how's your girl » sorti en 1999 chez le label Elektra ! Suite à ce morceau, encore une surprise puisque je diffuserai un des titres qui est à l'origine du sample. Il s'agira de « Coffee cold » chanté par Fergus Macroy et composé par Galt Mcdermot et qui est extrait de l'album « Shapes of ryhtm » sorti en 2001 sur le label Kilmarnock !

Un peu de sensualité dans la Note blanche ...


Je terminerai cette émission sur de belles notes de jazz ! Nous décollerons grâce au trompettiste de jazz américain Don Cherry et son titre divin « Amejelo » puis au saxophoniste John Coltrane avec un morceau qui me tient tout particulièrement à coeur «The damned don't cry».

Profitez de la grâce de ces derniers morceaux dans la Note blanche sur Radio Balises 99.8 ...



Playlist : 


1 : « Alecoveria » de Fernando Gelbard compile Ouelele (05'25)
2 : « Djanger magni » de Kouyate & Neerman (03'54)
3 : « Colonial mentality » de Fela Kuti (12'17)
4 : Otis Redding « Stand by me » (2'54)
5 : Otis Redding « I 've Got Dreams to remember » (3'15)
6 : Betty Everett « You're no good » (02'21)
7 : « The thruth feat. Roisin of moloko and J-Live » (05'37)
8 : « Coffee Cold » de Galt Macdermot (01'27)
9 : « Amejelo » de Don Cherry (07'22)
10 : « The damned don't cry » de John Coltrane (07'31)


Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 

Radio Balises: 



Emission rédigée et réalisée par La Note blanche

18 juin 2018

"Clapping song !" dans la Note blanche ...

La Note Blanche est de retour sur les ondes de Radio Balises 99.8 pour de nouvelles surprises musicales ... A écouter dans cette émission: Ella Fitzgerald,Shirley Ellis,Marlena Shaw,Sister Sledge, Nicole Willis and the Investigators, Lee Fields & Lee Moses !


Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 


Radio Balises: à venir

Pour commencer, j’ouvrirai l’émission avec la diva Ella Fitzgerald ! Ella Fitzgerald est l’une des plus importantes chanteuses de jazz, elle est d’ailleurs connu sous le surnom de la « plus grande dame du jazz », à la suite de l’apogée du swing! En effet, la chanteuse a remporté de nombreuses récompenses dont 13 Grammys Awards ! Tout cela grâce à sa tessiture de voix à trois octaves. Fitzerald est surtout remarquée pour la pureté de sa voix et sa capacité d’improvisation, particulièrement en scat. Le scat, qui est je le rappelle, une forme d’improvisation vocale où des onomatopées sont utilisés à la place des paroles.¨Par exemple, sa version de « Mack the Knife » est l’une de ses improvisations les plus connus. Pour l’anecdote, lors du concert sur le morceau « Mack the Knife », la chanteuse a eu un trou de mémoire qu’elle tout de même poursuivi sans la moindre hésitation en alternant le scat et des paroles improvisées! Plutôt classe, n’est-ce pas? De plus, elle a joué en concert avec les plus importants groupes et solistes. Son véritable rôle était « instrumentiste à voix ». Elle chante avec de nombreux partenaires comme Oscar Peterson, Count Basie, Joe Pass avec le titre « Speak Love », nous avons Dizzie Gillespie puis elle ouvre également un concert avec un titre de Duke Ellington : « Take the « A » train » dont elle fut une des rares à chanter des paroles sur ce morceau. Elle connu également un grand amour musical en compagnie de Louis Amstrong! « Porgy & Bess » est son enregistrement le plus célèbre avec la légende du jazz. Mais elle a aussi enregistré avec lui le célèbre album « Ella & Louis » qui eut une telle renommée que Granz lui demanda d’enregistrer un « Ella & Louis again ». Côté cœur, sachez que la chanteuse s’est mariée deux fois. Une fois avec Benny Kornegay et une autre fois avec le célèbre bassiste Ray Brown. Déjà devenu aveugle à cause de son diabète, on dut l’amputer des jambes en 1993 et elle mourut à Beverly Hills en 1996. 

Rendons lui hommage tout de suite en musique dans la Note blanche ...


Suite à la divine voix d'Ella Fitzgerald, nous passerons à une autre diva un peu plus funky et surtout très originale dans son genre : Shirley Ellis!! Américaine et chanteuse de soul, Shirley Ellis est d'origine des Caraïbes! Elle a surtout été reconnue pour sa nouveauté ainsi que pour son célèbre frappé dans les titres « Nitty Gritty » sorti en 1963 et sa chanson « Clapping song » sorti en 1965 et vendu à plus d'un million d'exemplaires avec en prime un disque d'or ! 

Claquez des mains et des talons dans la Note Blanche grâce à la voix endiablée de Shirley Ellis ...

A l'occasion de cette Note blanche consacrée, dans un premier temps,  aux voix féminines, vous écouterez une petite mixture cuisiné par moi-même grâce à laquelle vous pourrez passer du rire aux larmes! Vous entendrez Marlena Shaw qui est une chanteuse américaine de jazz, de soul et de disco. Marlena Shaw est découverte par Chess Records en 1966 puis elle sort son premier album sous le label Cadet Records. En 1972, elle devient la première femme a signé pour le label Blue Note. Elle enregistre des gros tubes dont le fameux tube « California Soul » extrait de l'album « The Spice of Life » sorti en 1969 chez le label Cadet Records. Ensuite vous danserez sur Sister Sledge qui est un groupe disco américain formé en 1971 à Philadelphie et formé par quatre sœurs: Debbie, Joni, Kim et Kathy Sledge. Elles commencèrent par être choristes dans leur église locale puis se firent remarquer non seulement pour le voix sublimes mais également pour leur charisme naturel! Vous allez donc vous trémoussez sur leur titre « Pretty baby » issu de l'album « The Very Best-of Sister Sledge » sorti en 1993 sur le label Atlantic ! Et pour terminer ce mixe en beauté, je diffuserai Nicole Willis and the Investigators avec le titre funky soul « If This Ain't Love (Don't Know What Is) » sorti en 2005 sur le label Timmion Records ! 

Goûtez et appréciez les voix suaves et délicieuses des divers divas dans la Note Blanche ...

 
Après les divas, place aux voix masculines, funkys, et surtout très sensuels ! Actuellement mon cœur balance pour Mister Lee Fields !! Je l'ai découvert cette année sur Fip et mon cœur a bondi !! Alors qui est donc ce mystérieux Don Juan ? Elmer "Lee" Fields est un artiste soul américain né en 1951 en Caroline du Nord, parfois surnommé « Little JB » pour sa ressemblance physique et vocale avec James Brown ! Au cours de ses prolifiques 43 années de carrière il a été en tournée avec des figures de la soul et du RnB comme Kool and the Gang, Hip-Huggers, O.V. Wright, Darrell Banks, and Little Royal. Il enregistre son premier 45 tours en 1969, et il est toujours en activité aujourd’hui. Plus récemment il enregistre des disques avec le groupe The Expressions et fait la promotion de son nouveau disque intitulé  Faithful Man sorti en 2012 sur le label Truth & soul ! Et c'est avec le titre éponyme de l'album « Faithful man » que je commencerai cette petite session musicale ! Nous écouterons ensuite « Wish you were here » du même artiste et pour terminé cette émission en toute beauté et en folie, je vais vous envoyer un pur son, un autre de mes derniers coups de foudre musical, il s'agira de Lee Moses et de ses fameux titres « Bad girl » et « I'm Sad about it » tous les deux sortis en 1967 sur le label Musicor Records !

Faites l'amour en musique  grâce au charme insolent de Lee Fields dans la Note blanche ...

 

Ce sera sur ces dernières notes que la note blanche vous dira « à la semaine prochaine »! Nous nous retrouvons mercredi prochain à 9h pour la rediffusion de cette émission et bien évidemment, samedi à17h pour de nouvelles surprises musicales ...


Playlist : 


Générique : « Musicawa » The Daktaris
1 : Ella Fitzgerald : 1)« Make the knife » 2)« Take the « A » Train » 3)« Let’s call the whole thing off » 4) « Summertime »(19’36)
2 : Shirley Ellis :  1)« The Nitty Gritty » ,2)« The Clapping song » 3)« CC Rider » (7’23)
3 : Divers Divas : 1)« California Soul » de Marlena Shaw 2)« Pretty baby »de Sister Sledge 3) Nicole Willis and the Investigators « If This Ain’t Love (Don’t Know What Is) » (9’67)
4 : Lee Fields : 1)« Faithful man » 2) « Wish you were here » Lee Moses : 3) « Bad Girl » 4) « I’m sad about it » (15’36)


Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 


Radio Balises: à venir


Emission rédigée et réalisée par La Note blanche sur Radio Balises 99.8.