14 avr. 2019

"Éclectisme et fusion" dans la Note blanche ...

Je commence et recommence notre Note blanche traditionnelle avec la suite de notre petite historique du jazz ...


Pour écouter le podcast de l'émission, cliquez sur les liens ci-dessous :



Pour cette nouvelle émission le jazz s’électrifie avec le courant « Éclectisme et fusion ». Pour résumé, nous parlerons du jazz électronique ! Le free jazz n’est qu’un des nombreux courants de jazz qui se développèrent pendant les années soixante. Il existait aussi du jazz-rock, du jazz-funk, et d’autres styles regroupés sous l’étiquette de jazz fusion ou jazz-électronique. L’âge d’or de ces genres s’étendit de la fin des années soixante au début des années soixante-dix. Même si de nombreux fans et critiques considèrent que le jazz-fusion n’est pas à proprement parler du jazz, il en a quand même les principales caractéristiques. Tout d’abord à l’oreille, c’est bien du jazz ! En fait, il n’est pas rare que les musiciens de fusion aient également joué du jazz traditionnel et acoustique avant de passer à l’électrique.


Nous citerons en exemple : le trompettiste Miles Davis ! Qui fut le premier jazzman à placer un instrument électronique au cœur de sa musique. Dès 1968, il commença à utiliser des synthétiseur dans son groupe. Puis dans les 70, il compléta son arsenal électronique avec une basse, une guitare et eut même recours à des effets spéciaux pour modifier le son de sa trompette. Sa façon d’enregistrer changea aussi. Traditionnellement, les groupes de jazz jouaient live sur leurs enregistrements c’est à dire qu’on enregistrait qu’une piste pour tous les musiciens. Avec l’avènement de nouvelles techniques en studio, Miles Davis accorda une grande place au mixage pour modifier, enlever et ajouter certains passages… Nous écouterons deux titres cosmico-électriques de l'album « On the Corner » de notre très cher Miles Davis ! Les titres sont « Black Satin » et « Mr Freedom x » sorti en 1972 sur le label BGO records. N'oublions pas que cet album réunit Herbie Hancock et Lonnie Liston Smith à l'orgue, John Mc Lauglin à la guitare électrique, Bennie Maupin à la clarinette basse et bien sûr Miles Davis à la trompette !

C'est parti pour une fusion électrique dans la Note blanche ...


Nous continuerons dans les atmosphères inquiétantes de Miles Davis,avec un extrait de l'album « Bitches Brew » et de « Big Fun ». Pour commencer, « Bitches brew » est sorti en 1970 sur le label columbia records. Miles incorpore plusieurs instruments de jazz électrifiés tels que le piano, la guitare et s'affranchit des règles et des conventions du jazz traditionnel en adoptant un style nouveau fait d'improvisations modales influencés par la musique funk et le rock. Davis continue donc l'aventure pour ce disque avec les mêmes talents de renoms révélés par l'album précédent « In a silent way » quis ont : John Mclauglin à la guitare, Wayne Shorter au saxophone soprano, Joe Zawinul, Larry Yuong et Chick Coréa au piano électrique. Bref, que du beau monde ! Après le morceau « Bitches brew », vous entendrez « Trevere » qui provient d'un autre album cosmico électrique de Miles : Big fun sorti en 1974 également sur le label Columbia records ! 

Je vous souhaite un voyage dans les sphères galactico-électriques de Miles Davis ...


Nous quitterons Miles Davis pour les notes électriques d'un de ses disciples Eddie Henderson ! Eddie Henderson qui est un trompettiste de jazz très influencé par Miles Davis. Ils se rencontrent d'ailleurs lors d'une jam session en 1957. A cette période Eddie Henderson n'avait que 17 ans ! Je vais donc vous passer deux titres « Galaxy » et « Involuntary bliss » qui sont tous deux extraits de l'album jazz fusion intitulé « Sunbirst » sorti en 1975 sur le label Blue note.  

Et de la transe, toujours de la transe dans les galaxies de la Note Blanche ...


Nous poursuivrons notre trajet électrique  grâce à un autre maître du jazz fusion : Herbie Hancock ! Herbie Hancock a joué avec de nombreux jazzmen dans les années 60 et a rejoint le Miles Davis quintet avec lequel il a redéfini le rôle de la section rythmique ! Il a été également l'un des premiers à utiliser le synthétiseur et le scratch.  Malgré ses expérimentations, la musique d'Herbie Hancock est resté mélodique et accessible qui rencontraient parfois des succès commerciaux tout comme le titre à venir : « Watermelon man ».  « Watermelon man » est extrait de l'album jazz fusion « Flood » enregistré en public en 1975 au Japon ! L'album est sorti la même année chez le label sony records !! Ce morceau sera suivi de « Three wishes » extrait du coffret mythique « The Complete Blue Note 60's sessions » sorti en 1998 sur le label Blue note ! 

A vos casques chers auditeurs pour une dernière expédition dans la Note blanche ...


J'achèverai cette émission sur ces dernières notes ! Mais attention à vos oreilles car la Note blanche revient mercredi prochain à 11h pour la rediffusion de cette émission ainsi que, comme d'habitude, samedi à 17h pour de nouvelles surprises en musique sur radio Balises 99.8 !

Playlist :


  • Générique : « Musiqawi» The Daktaris
  • 1 : « Black Satin » de Miles Davis (05’21)
  • 2 : « Mr Freedom x » de Miles Davis (07’12)
  • 3 : « Bitches brew » de Miles Davis (13’30)
  • 4 : « Trevere » de Miles Davis (03’34)
  • 5 : « Galaxy » d’Eddie Henderson (06’36)
  • 6 : « Involuntary bliss » d’Eddie Henderson (06’52)
  • 7 : « Watermelon man » de Herbie Hancock (05’50)
  • 8 : « Three wishes » de Herbie Hancock (05’13)
  • Générique : « Musiqawi» The Daktaris

Pour écouter le podcast de l'émission, cliquez sur les liens ci-dessous :



Emission rédigée et réalisée par La Note blanche

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