6 avr. 2019

L'histoire du Hard-bop dans la Note blanche en podcast ...

Cette émission est la 30ème édition de la Note blanche !  Pour l'occasion, la Note blanche vous a réservé un programme musical chargé et bien rythmé ! Et aussi culturel puisque je vais à nouveau poursuivre ma petite histoire du jazz grâce à cette fois-ci l'épisode du hard-bop ...


Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur le lien ci-dessous :



Souvenez vous, la semaine dernière nous avions explorer la Nouvelle-Orléans et donc pour la suite, nous enchaînerons ce soir avec quelques stars du hard-bop comme Art Blakey ou encore Dexter Gordon. Pour commencer, sachez que de nombreux courants de jazz firent leur apparition dans les années cinquante. Le hard-bop continua le travail de sophistication commencé par le be-bop, et le cool lui offrit une alternative minimaliste.Le hard-bop apparu essentiellement à New-York. C’est une version plus marquée du blues beaucoup plus simple et plus entraînante du be-bop. Ce genre est surtout pratiqué à New-York. Certains musiciens de hard-bop avaient fait partie de groupes de be-bop dans les années quarante. C’est le cas par exemple du batteur Art Blakey et des saxophonistes ténors Sonny Rollins et Dexter Gordon. D’autres étaient des nouveaux venus à la recherche d’un son différent. Le Hard-bop n’est pas aussi rapide ni aussi nerveux que le be-bop. Il s’en dégage une atmosphère de film noir, sombre et trouble qui correspondait à la ville de New-York dans les années cinquante. Les principales caractéristiques musicales sont les éléments de gospel et de blues ainsi qu’un swing très intense ! De plus, ce style installe un dialogue subtil et intuitif entre les musiciens du groupe. En effet, la dynamique collective a autant d’importance que les interventions des solistes. Comme le be-bop, le hard-bop fait grand usage des solos ! Pour illustrer mes propos,  nous écouterons en premier choix le grand Art Blakey !


Art Blakey fut l’un des premiers batteurs à accorder ses fûts pour pouvoir participer à la mélodie des morceaux. Il abandonna progressivement la grosse caisse pour se concentrer sur la caisse claire et les cymbales, ce qui donnait à son jeu plus de légèreté et de fluidité. Dans les années quarante, Blakey joua avec des musiciens de be-bop comme Charlie Parker. Puis dans les années cinquante, il s’orienta vers le hard-bop et en devint l’un des chefs d’orchestre les plus prolifiques. En 1953 il fonda les Jazz Messengers avec le pianiste Horace Silver qui quitta le groupe peu après ses débuts. Blakey dirigea cette orchestre pendant quarante ans ! De nombreux musiciens y gagnèrent leurs galons de jazzmen comme Wayne Shorter ou bien encore Freddie Hubbard. Et maintenant je vous propose une démonstration de tout ça en musique en commençant par les morceaux « In the wee small hours of the morning » et « Sweet n’sour » extraits de l’album Caravan sorti en 1963 sur le label Riverside Records !

A vos casques pour Art Blakey & the Jazz Messengers dans la Note blanche ...


Nous poursuivrons notre voyage musical avec Dexter Gordon. Tout d'abord, sachez que Dexter Gordon était connu sous le nom de « Long tall Dex » qui signifie « Le grand et long Dex ». Ce musiciens mesurait en effet 1 mètre 95 et jouait du saxophone avec douceur et subtilité ! Il fit partie du noyau dur des musiciens de be-bop dans les années quarante. Son jeu s'orienta progressivement vers des sonorités qui s'inspiraient davantage du blues puis il rejoint le mouvement hard-bop. Cependant, ses problèmes de drogue mirent un frein à sa créativité de la fin des années cinquante au début des années soixante. Après cet épisode difficile, il continua sa carrière jusqu'à la fin des années soixante-dix. A ses débuts, le son du saxophone de Dexter Gordon ressemblait à sa voix. Il était doux et suave, au bord du murmure. Il choisissait ses phrases musicales avec soin. Et vous allez tout de suite entendre un bon aperçu de son talent grâce au morceau « Cheese cake » extrait de l'album « Go' » sorti en 1962 chez le label Blue Note. Puis vous écouterez le grand classique composé en parti par Dizzie Gillespie :  « A Night in Tunisia » provenant de l'album « Our man in Paris » sorti en 1963 sur le label Blue Note !


Nous passerons à un autre génie du Hard-bop, il s'agira de Charles Mingus ! Génie de la contrebasse, Charles Mingus s'illustra à l'air du be-bop par son jeu dynamique et peu conventionnel ainsi que par ses compositions ambitieuses. Dans les années qui suivirent, il poursuivit ses innovations dans une pléthore de style de jazz dont le hard-bop !! Charles Mingus fit ses armes à Los Angeles où il côtoya Buddy Collette. Touche-à-tout, il composa des morceaux , réalisa des arrangements, dirigea un orchestre et écrivit même un livre qui s'intitule « Moins qu'un chien » et qui raconte son expérience de la scène jazz. Je vous propose donc d'écouter « Dizzy moods » et « Tijuana gitft shop » extraits de l'album « Tijuana Moods » sorti en 1962 sur le label BMG ! 

Glissez sur les lignes de basse de mister Mingus dans la Note blanche ...


Je continuerai cette émission avec le saxophoniste Cannonball Adderley. Géant du be-bop grâce à son grand talent, le saxophoniste alto Cannonball Adderley est à l'origine d'une flopée de disques enregistrés entre 1950 et la fin des années soixante. Ses solos étaient rapides, imprévisibles et extrêmement mélodiques. A la fin des années soixante, il rejoint le sextuor de Miles Davis ce qui constitue sans nul doute la décision la plus importante de sa carrière. Il fournit un contrepoint au saxophone ténor de Davis sur le légendaire « Kind of blue » ! Nous allons de suite écouter le morceau« The Black Messiah » extrait de l'album éponyme « The Black Messiah » sorti en 1970 sur  le label Capitol.


Je terminerai cette session Hard-bop avec le saxophoniste Sonny Rollins ! Dans les années cinquante et soixante, Sonny Rollins joua du saxophone ténor sur certains des plus grands morceaux de Hard-bop. Dans ses improvisations,Sonny Rollins adoptait parfois une approche « thématique », dans le sens où il choisissait un fragment du morceau et lui faisait subir de nombreuses variations. Et pour l'anecdote, sachez qu'en 2006, Sonny Rollins fut l'un des rares survivants du be-bop et du hard-bop ! Pour le connaître, il faut impérativement écouter l'album « Saxophone colossus » !! Cet album de Sonny Rollins reste le plus acclamé lors de sa sorti en 1956. Il est considéré comme un des plus grands chef-d'œuvre par son propre label Prestige. Nous allons donc entendre de suite un de ses titres qui s'intitule « St Thomas » ! 

Profitez-en car c'est le dernier et ultime morceau de cette Note Blanche ...


Suite à ce titre, il sera temps de se dire « au revoir » ! Mais nous nous retrouvons mercredi prochain à 11h pour la rediffusion de cette émission et pour une nouvelle note blanche, rendez-vous tous les samedis à 17h sur les ondes de Radio Balises ! Sinon, sachez que vous pouvez retrouver tous les podcasts et toutes les infos de la note blanche en pianotant radiobalises point.com, et bien évidemment rendez-vous sur le blog officiel de la Note blanche en tapant noteblanche.blogspot.fr !

Playlist : 

  • Générique : « Musiqawi » The Daktaris
  • 1 : « In the wee small hours of the morning » de Art Blakey & the Jazz Messengers (08’20)
  • 2 : « Sweet n’sour » de Art Blakey & the Jazz Messengers (05’30)
  • 3 : « Cheese cake » de Dexter Gordon (06’34)
  • 4 : « A Night in Tunisia » de Dexter Gordon (08’19)
  • 5 : « Dizzy moods » de Charles Mingus (05’53)
  • 6 : « Tijuana gift shop » de Charles Mingus (03’50)
  • 7 : « The Black Messiah » de Cannonball Adderley (05’40)
  • 8 : « St Thomas » de Sonny Rollins (06’48)
  • Générique : « Musiqawi » The Daktaris

Retrouvez le podcast de l'émission en cliquant sur le lien ci-dessous :



Emission rédigée et réalisée par La Note blanche

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