10 mai 2015

"Acid Jazz" dans la Note blanche

La Note blanche, fidèle au poste, revient sur les ondes pour vous parler du mouvement de l'Acid jazz...

Retrouvez l'émission en podcast sur le site : 


Qu'est-ce que l'Acid jazz ? "Acid jazz" est le nom donné à un style musical né dans les boîtes de nuit londoniennes. L'Acid jazz combine jazz, soul, funk et même le hip-hop ! Il partage avec le rap une certaine tendance au sample, c'est-à-dire à la citation de fragments musicaux. Par exemple, un musicien d'acid jazz peut écrire un morceau à partir d'une ligne de basse provenant d'un disque des années 70, la traiter électroniquement jusqu'à la rendre méconnaissable, puis y rajouter des couches instrumentales. L'acid jazz tire son inspiration du jazz/funk des années 60/70. Pour certains, ce n'est pas du jazz à proprement parler car l'improvisation, le swing et les solos individuels y jouent des rôles très secondaires. Parmi les musiciens à en avoir joué, on peut citer le guitariste Grant Green, l'organiste Charles Earland, les saxophonistes Houston Person et Lou Donaldson, les trompettistes Donald Byrd et Miles Davis, puis, le vibraphoniste Roy Ayers !

Pour bien commencer l'émission, nous allons dans un premier temps pencher nos oreilles sur le guitariste Grant Green. Grant Green est un des plus grands guitaristes de jazz américain des années 60 et 70. Son style particulier est dû au fait qu'il ne joue quasiment qu'en single note, ses rares accords étant souvent constitués de 2 ou 3 notes. Cela provient probablement du fait qu'il était un grand admirateur de Charlie Parker. D'après une interview, il lui arrivait de passer des nuits à rejouer les solos du Bird note par note ! Très nettement basé sur le blues, il est pourtant très à l'aise dans le bebop et privilégie toujours l'efficacité rythmique et mélodique à la prouesse technique. Étant un grand favori du label Blue Note, Alfred Lion mit le guitariste à contribution dans d'innombrables albums, aussi bien à la fois en leader qu'en sideman. Grant Green est également très apprécié des organistes comme le témoignent ses disques avec Jimmy Smith, Big John Patton ou encore Larry Young. Il a joué également avec Lou Donaldson, Herbie Hancock, Lee Morgan, Donald Byrd, Art Blakey, Elvin Jones, etc. A la fin des années 60, Green devient un guitariste jazz/funk de premier plan. En effet, trois albums en concert donnent un aperçu de l'efficacité de ces orchestres jazz/funk comme l'album Alive réalisé en 70, Live at the Mozambique, en 71 et Live at the Lighhouse en 72. Son contrat chez Blue Note étant terminé, il n'adhère pas au disco/funk et à l'électro/jazz, en vogue au milieu des années 70. Par conséquent, Grant Green ne réalise que deux albums The main attraction et East avant de disparaître en 1979.

Et maintenant mes chers auditeurs, je vous laisse en compagnie du virtuose Grant Green dans la Note blanche...



    Grant Green : My Favorite things



    Miles Davis : Honky Tonk



    Donald Byrd : Jazz in Montreux (1973)




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