12 juin 2016

HJ Lim plays Rachmaninov Piano Concerto N.3 in D minor : Le son du silence



Née dans une famille coréenne marquée par les séquelles des exactions japonaises, H.J. Lim, enfant prodige, réussit à convaincre ses parents de l’envoyer en France pour y poursuivre ses études de piano. Folle décision : âgée d’à peine douze ans, ne sachant pas un mot de français, elle subira humiliations et jalousies, puis les épreuves se multiplieront pour l’étudiante immigrée vivant seule avec son piano dans un garage de la banlieue parisienne… Mais sa passion pour la musique est sans borne, et une mystérieuse bonne étoile la sauvera du découragement en lui faisant rencontrer des maîtres bienveillants, attentifs à préserver son âme d’artiste. Virtuose exceptionnelle, H.J. Lim aurait pu se laisser modeler par les normes d’une interprétation savante. Mais cette rebelle, inspirée par ces êtres d’exception que furent Beethoven, Chopin ou Rachmaninov, refuse de se laisser dicter son jeu. Sage et sauvage à la fois, elle donne tout, sur scène comme dans ce récit, pour transmettre le cœur de la musique : le son du silence.

Dans la salle immense du Royal Albert Hall à Londres. Ils sont des milliers. Là. Avec leurs corps vivants venus entendre, sentir, respirer par les notes le souffle de Dieu. C’est cela que je sers. Je salue le public. Les applaudissements s’estompent. Un homme tousse. Le piano attend. Je m’assois. Et alors, il y a la musique. Et tout advient. La musique, c’est eux, c’est moi, c’est vous,
c’est nous qui cherchons le silence.” “... Alors, c’est la vie parfaite qui tend sa paume et caresse ma joue baignée de larmes. Je me rencontre, il n’y a plus rien à craindre, la lumière est là que jamais l’ombre ne saura éteindre. La lumière, la musique. Ce qui fut blessé, la tristesse dans les poumons gorgés de peine, tout s’efface. J’entre dans le monde par l’intérieur et je suis libre. Libre !” Aucun doute lorsque l’on atteint un tel niveau artistique on entend “le son du silence”

H J Lim, Le Son du silence

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