7 juin 2016

Tout Tarkos à vive allure

Suite du poème de la veille, enjambement d’un jour sur l’autre donc. Et final "OP OP JE TE DONNE », déconcertant mais si bien nommé. Sensation lumineuse en quittant ces écrits et la force qui les assemble.


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L’édition des écrits poétiques de Christophe Tarkos, s’impose comme un coffret : la totale ! Mais ce n’est pas la recherche méthodique qui nous y guide, plutôt le gout des recoupements, des reprises ou des allers-venus, car ils paraissent tendre des partitions imprévues à nos voix internes. Et à nos rythmes.

Le mode répétitif, agité ou nerveux du poète mort à la quarantaine il y a douze ans, en font sa légende. On croit percevoir ses performances dans la mise en page et les typographies. L’explication plus ample donnée par Christian Prigent dans la préface nous ouvre des perspectives.

Le débit rapide, par exemple, qui semble coller à certains textes, n’est-il pas possiblement lent? Ou ne porte-t il pas en lui cette contre-diction?

Tarkos frotte l’écoute, il nous la réveille. Il renouvelle l’étoffe nominative ou restitue les mélanges qu’impriment tous ces discours entendus, ces ambiances, avec nos pensées acoutisques. Au passage d’ailleurs, il est assez jouissif de renouer avec les purs sentiments, sa fébrile déclaration d’amour, sa toute simple déclaration des mots alerte le pouls. Même lorsqu’ils sont joueurs et truqués. Ca jongle et ça gicle.

Christophe Tarkos est publié chez POL.

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