28 juin 2015

Les Débuts du métissage dans la Note blanche...

La Note blanche est enfin de retour sur les ondes pour de nouvelles aventures musicales !

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Pour cette émission, nous nous pencherons sur les débuts du métissage dans le jazz ! Nous commencerons ce voyage dans le temps avec le pianiste et chef-d'orchestre Jerry Roll Morton qui a participé à la création du jazz à la Nouvelle-Orléans...

Jerry Roll Morton avait recours aux rythmes caribéens dans ses compositions. Rappelons que la Nouvelle-Orléans est fortement métissée à cause de son atmosphère cosmopolite. Par exemple, la musique africaine est arrivée à la Nouvelle-Orléans grâce au commerce triangulaire qui mêlaient une population d'origines diverses comme la France, l'Afrique ou encore, les Caraïbes. Dans les années 20 et dans ses enregistrements, Jerry Roll Morton jouait régulièrement de la main gauche un rythme latin appelé habanera (havanaise). De son vrai nom Ferdinand Joseph Lamothe, Jerry Roll Morton a souvent prétendu qu'il avait inventé le jazz. Si on peut lui attribuer au moins la paternité, il est vrai qu'il a eu une influence décisive sur les premiers styles.

Morton avait beaucoup de succès auprès des femmes, et il doit son surnom "Jerry Roll" à sa partie préférée de l'anatomie féminine (je vous laisse deviner la partie en question...). Le musicien est surtout connu pour les enregistrements qu'il réalisa à Chicago en 1923 avec les Red Hot Peppers. Auparavant, il a joué à la Nouvelle-Orléans de l'après Bolden comme Louis Amstrong et King Olivier. De plus, il a effectué de nombreux séjours sur la côte Ouest entre 1917 et 1922. Par ailleurs, Morton était fier de ses origines créoles, africaines et européennes ainsi que de ses connaissances musicales qui allaient de la musique classique au folklore international puis aux accents latins. Les morceaux les plus emblématiques de son style sont Grandpa'spells et Black Bottom Stomp, mais on peut en général déceler ses influences classiques et cosmopolites sur la plupart de ses disques...

L'histoire de Jerry Roll Morton nous a fait savoir que le Melting-pot culturel comparable à la Nouvelle-Orléans du début du XXe siècle était New-York. En effet, New-York fut le lieu de naissance d'un grand nombre d'hybride du jazz dans les années 40. Le saxophoniste Charlie Parker et le trompettiste Dizzy Gillespie qui avaient auparavant inventé le be-bop, furent les premiers jazzmen de renom à emprunter à la musique afro-cubaine. De même, les immigrants cubains de la « Grosse Pomme » incorporèrent les sons du be-bop à leur musique et l'échange culturel entre les musiciens de jazz américaines et les immigrants récents entraîna la création de nombreux styles musicaux dont le cubbop qui est un genre de be-bop flamboyant joué sur des rythmes afro-cubains. Il n'est pas rare qu'un morceau de cub-bop enchaîne rythmes latins syncopés et rythmiques de swing. Dans les années 40, la musique jouée par Dizzy Gillespie, Charlie Parker et le chef-d'orchestre Machito comprenait des rythmes latins et des des sections de cuivres pleines de panache, sur lesquelles planaient les solos rapides et complexes des deux boppers. Ainsi, Gillespie et Machito poursuivirent leur collaboration de façon intermittente jusque dans les années 80. Et il sont tous les deux maintenant considérés comme les inventeurs du cubop.

La Note blanche vous invite à faire un grand saut dans le temps en écoutant les débuts du métissage grâce à Jerry Roll Morton et de nombreux autres surprises musicales !



 


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