4 févr. 2020

L'Histoire de la musique funk (Partie 2) : le P-funk

La Note Blanche est de retour sur Radio Balises pour la troisième partie de l'histoire de la musique funk ! Après James Brown, Sly and the family, et les JB's, nous débuterons cette émission par les rythmes  diaboliques de Georges Clinton & les  Parliament-Funkadelic ! Ces dieux du funk nous viennent des USA et sont de véritables bêtes de scène ...


Ecoutez le podcast de l'émission en cliquant sur les liens ci-dessous : 



Nous commencerons ce deuxième épisode funky en musique puisque nous introduirons cette émission avec l'un de mes titres préférés du groupe Parliament grâce au fameux titre «Dr Funkenstein» extrait de l'album «The Clone of Dr Funkenstein » sorti sur le label Casablanca records en 1976. 

C'est parti mes chers auditeurs, mettez-vous sur les longueurs d'onde de la Note blanche pour une session funky psychédélique ...


Pour la petite histoire, Parliament-Funkadelic est un groupe funk , soul et  psychédélique/rock américain. Le collectif est dirigé par George Clinton. Leur style singulier et psyché a été surnommé "P-Funk". Collectivement, le groupe a existé sous différents noms depuis les années 1960 et a été connu pour sa musicalité haut de gamme, des paroles politiquement chargées, pour sa philosophie, son concept d'albums bizarres et surtout pour des spectacles mémorables. Ils ont influencé de nombreux musiciens, notamment des groupes  post-punk dans les années 1980 et 1990 … Le P-Funk est le nom abrégé de deux groupes : Parliament et Funkadelic. À l'origine, "P-Funk" est une simple abréviation désignant les deux groupes de George Clinton, Parliament et Funkadelic, dont les membres des deux groupes étaient communs. Par conséquent, on fait souvent référence à ces groupes sous le nom de  Parliament-Funkadelic. Le P-Funk peut également être un genre musical dérivé du funk avec des doses de rock, ou de la musique rock avec des semblants de funk. Le terme peut également être considéré comme une abréviation de « Pure Funk », qui est un style de musique initié par les groupes de Georges Clinton ; ou encore de Plainfield Funk, en référence à Plainfield dans le New Jersey, qui est LA ville qui a vu naître le groupe Parliament. À la fin des années 50, George Clinton et quelques autres musiciens formèrent un groupe de doo-wop nommé « The Parliaments » dans l'arrière-boutique de son salon de coiffure. Malheureusement, ils eurent  peu de succès avec leur titre "(I wanna) testify". Au cours des années 60, ils ajoutèrent un groupe pour les accompagner, qui devint connu sous le nom de Funkadelic. Parallèlement, George Clinton, le leader et producteur du groupe, continua de gérer son salon de coiffure jusqu'en 1967, et sortit leur premier single à succès. "The Parliaments" furent alors renommés "Parliament" et quelques nouveaux membres vinrent les rejoindre, notamment Bill Nelson, Tawl Ross et Eddie Hazel.  

Ne perdons pas de temps mes chers auditeurs, je vous laisse danser jusqu'à la transe grâce au P-Funk dans la Note blanche ...


Pour continuer sur l'histoire du P-Funk, sachez qu'en 1969, le groupe perdit ses droits sur le nom The Parliaments et opta alors pour Funkadelic. Leur genre musical devint moins R&B, et  plutôt influencé par le mouvement psychédélique du début des années 70, notamment grâce à Cream (qui était cité comme étant le groupe favori de George Clinton à l'époque), Jimi Hendrix, les MC5, Sly Stone et les Beatles, ainsi que les Meters et Lee Dorsey avec leur musique « New Orleans » déjà teintée de funk. Leur son s'améliorait, devenait de plus en plus riche et complexe, psychédélique et surtout très rock. Les innovations de Clinton, et l'originalité de leur musique leur apportèrent très vite une certaine admiration de la part d'un public qui restait cependant encore assez restreint. 


Le premier album de "Funkadelic", sorti en 1970. Les artistes apparaissant sur la pochette sont Mickey Atkins, Georges Clinton, Fulwood, Eddie Hazel, Nelson & Ross, mais également Bernie Worrell. Pour être plus précis, le nom de Bernie Worrell apparaît pour la première fois en 1970, sur le second album de Funkadelic, "Free Your Mind... And Your Ass Will Follow", entamant ainsi une longue collaboration avec Georges Clinton. Bernie Worrell continua à participer à la production de plusieurs albums du groupe Parliament-Funkadelic et à jouer comme claviériste sur les albums d'autres membres de P-Funk. Bootsy Collins et Catfish Collins rejoignirent le groupe après la sortie de "Maggot Brain" en 1971. Les deux frères allaient vite devenir des éléments majeurs du son P-Funk. En 1972, le groupe était renforcé et sortit "America Eats Its Young" avec les JB's Horns dont Fred Wesley et Maceo Parker. Peu de temps après, plusieurs membres quittèrent le groupe, à la suite de querelles internes. Eddie Hazel passa un an en prison pour possession de drogue, Tawl Ross connut un gros bad trip au LSD et une overdose au speed, tandis que Billy Bass quittait le groupe à cause de es soucis financiers. En revanche, un guitariste prodige, âgé de 17 ans, appelé Michael Hampton, remplaça Eddie Hazel. Avec tous ces changements, le groupe connu bien mouvementé !

Place au style déluré du P-Funk dans la Note blanche, avec pour commencer le groupe Funkadelic ... 


Pour résumé, on peut constater différents éléments musicaux qui caractérisent le style du P-Funk. Nous avons des mélodies et des synthétiseurs très spéciaux fournis par, en l'occurrence, le claviériste Bernie Worrell. 
  • Le blues classique et le jazz au piano de Bernie Worrell 
  • Les  lignes de basse électriques complètement délirantes joués  par le style singulier et inimitable de Bootsy Collins 
  • Les arrangements jazzys d' Horny pour les cuivres 
  • Des chants  chantés et parlés et même carrément adressés directement au public 
  • Un mélange de styles de guitare funk et rock , ce dernier étant le plus important sur les enregistrements de Funkadelic 
  • Un tambour régulier et relativement discret 

Des paroles consacrées à l'exposition de la mythologie P-Funk. Cette mythologie qui s'est construite au fur et à mesure des années, des  concerts, et des musiciens qui ont intégrés le collectif. Cette mythologie se définit par un l'humour lié au sexe et à la drogue, à la satire sociopolitique dans le contexte d'un album conceptuel et par le biais d'un univers futuriste avec des personnages de SF récurrents et provocateurs. De plus, l'utilisation sophistiquée de la technologie d'enregistrement multipiste et des effets de studio élaborés par le producteur George Clinton, génère un son plus "live band" et  des formes de danse disco et post-disco. 

Dansez jusqu'à la transe dans la Note blanche en criant :  "Give up the funk !" ...


C'est donc grâce au P-Funk que nous avons ouvert les portes à la musique Psyché / funk ! En effet, ces groupes ont réuni tous les grands artistes du genre dont le fameux Boosty Collins ! De son véritable nom William Collins et plus connu sous le nom de Boosty Collins, ce dernier est un bassiste funk avant-gardiste, un chanteur et un compositeur. En 1968, avec son frère Catfish Collins, Kash Waddy et Philippe Wynne, Collins forma le groupe The Pacemakers. Ils jouèrent en tant que « backing band » de James Brown, sous le nom des JB's. Plus tard, une rumeur affirma que James Brown congédia Bootsy Collins après que ce dernier eut des hallucinations dues au LSD sur scène. Suite à cette péripétie et sur les conseils du futur membre Mallia Franklin du groupe The Parliaments, Collins déménagea à Détroit. Franklin présenta donc les frères Collins à George Clinton et ils rejoignirent le groupe Funkadelic ... 

Par conséquent, Bootsy joua sur la majeure partie de leurs premiers albums et participa à l'écriture de certains morceaux. Son jeu était dur et rythmique et eut une certaine influence sur l'évolution du funk, du heavy metal, du G-Funk et de la soul. Ses lignes de basses sont de plus en plus passées à travers diverses pédales d'effets qui caractérisèrent le son particulièrement funky de Bootsy Collins. D'ailleurs, c'est durant cette période qu'il prit tout simplement le nom de "Bootsy" afin d'incarner un personnage en constante évolution ou  encore une rock star étrange  de plus en plus flashy au fil du temps. Lorsque Bootsy, Catfish, Waddy, Joel Johnson, Mudbone Cooper, Robert Johnson and The Horny Horns formèrent le Bootsy's Rubber Band en 1976, le personnage de Bootsy se changea en « Bootzilla » car cette fois-ci le musicien voulait devenir le dieu du rock flashy aux yeux de tout son public. En effet, le Bootsy's Rubber Band fait également partie du genre P Funk, ce qui explique que la plupart des albums de Bootsy qui  sortent sous le nom de Bootsy's Rubber Band, illustrant, par conséquent, le développement de son style.  

C'est reparti mes chers auditeurs, déchaînez-vous sur la basse psychédélique de Booooooosty Collins dans la Note Blanche …


C'est sur les rythmes décadents du roi flashy du funk Boosty Collins que la Note Blanche se doit de vous laisser sur ces dernières notes ! Mais ceci reste temporaire puisque comme d'habitude, je vous donne rendez-vous samedi prochain à 17h pour la troisième partie de l'histoire de la musique funk ! Alors, préparez vos oreilles ! Et si vous souhaitez réécouter cette dernière émission, vous retrouverez comme d'habitude la rediffusion mercredi prochain à 11h . Enfin, pour les éternels et impitoyables insatisfaits, rendez-vous sur  https://radiobalises.com/  afin de vous rendre sur la page officielle de la Note blanche qui contient tous les podcasts et toutes les informations sur les titres diffusés !

Playlist : 

  • Générique : « Musicawi » The Daktaris
  • Mixe 1 : Parliament «Dr Funkenstein» (5'46)
  • Mixe 2 : Parliament/Funkadelic 1) « Standing On the Verge Of Getting it on » 2) Parliament (tapis instrumental) "Unfinisched Instrumental" (10'20)
  • Mixe 3 :Funkadelic  1)« Stuff & Things» 2)« No Head No Backstage Pass »  3)« Good to you Earhole » 4)« Let's take it To The Stage » 5) »Miss Lucifer love » (17'83)
  • Mixe 4:Parliament  1)« Mothership Connection (Star Child) » 2)« Give Up The Funk » (11'56) 
  • Mixe 5 : Boosty Collins 1)(tapis instrumental) "Ahh The name is Boosty baby" (06'48)  2)« Bootzilla » (11'86)
  • Générique : « Bootzilla » Boosty Collins


Emission rédigée et réalisée par la Note blanche

1 commentaire:

  1. Après James Brown, Sly and the family, et les JB's, nous débuterons cette émission Pelisplay par les rythmes

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